Depuis vingt ans, avec une accélération notable ces dernières années, les politiques en font trop souvent un usage délirant, sans éthique, et, contrairement à ce qui est souvent dit, sans intelligence non plus. Le cœur du problème étant que la communication est devenue, en termes politiques, une fin en soi. Les politiques communiquent mal, ils communiquent trop. Qui connaissait Frédéric Lefebvre il y a 4 ans? Aujourd’hui, on le voit partout. Sauf sur les bancs du conseil régional d’IdF où il affiche un bon 60% d’absentéisme.
Ce qui, dit en passant, est assez amusant pour quelqu’un qui s’offusque de voir les Français s’abstenir à plus de 55% aux dernières élections… Comment peut on reprocher à quelqu’un, fût-il un corps électoral, de ne pas se déplacer à 55%, quand soi-même on sèche dans 60% des cas?… ceci explique peut être cela!
En 4 ans M. Lefebvre a fait plus de télés que Goldman dans toute sa carrière, alors qu’il n’affiche qu’un seul morceau connu (le fameux lipdub de l’UMP). A quoi le bruit médiatique autour de Zadig et Voltaire nous sert-il? A rien, si ce n’est à desservir notre profession.
Le paradoxe absolu étant que, lorsque les politiques se plantent, ils expliquent en général que c’est un défaut de communication de leur part. Communiquer mieux, c’est communiquer plus juste. Et en matière politique, c’est clairement communiquer moins.
Jacques -Olivier Broner
Président de l’agence Rouge et membre du bureau du conseil d’administration du Club des Créateurs d’évènement, qui lance Le Raffut , le Grand Prix de l’Evènement grand public soutenu par INfluencia. Il sera décerné en public le 5 juillet