21 septembre 2011

Temps de lecture : 4 min

L’état des lieux du mobile

L’internet mobile continue son expansion. Que ce soit en France ou dans le monde, il est devenu un axe majeur dans la stratégie marketing des annonceurs et des poids lourds des nouvelles technologies. Passage en revue en exclusivité pour INfluencia de ce changement économique, sociétal et des dernières tendances par le pôle stratégie de l'agence Dagobert, …

Annoncé comme un grand bouleversement des mœurs et de l’industrie publicitaire, le web mobile est en train d’afficher toute l’étendue de son potentiel. Le futur du Web se joue désormais sur le téléphone portable, véritable allié des marques actuellement en pleine reconquête du consommateur.

INfluencia met en lumière le travail du pôle stratégie de Dagobert qui a compilé dans son étude, «L’état des lieux du mobile», une cinquantaine d’études sur le sujet pour offrir une vision synthétique du marché du mobile en 2011 / 2012. Un peu de netteté dans le flou artistique que représente ce secteur économique en pleine explosion ne pourra faire de mal à personne…

1. Les annonces marquantes des différents acteurs mondiaux du dernier semestre 2011
Apple qui détient la palme d’or du mystère, a annoncé le lancement probable de l’IOS5 pour Octobre 2011, en même temps que la sortie confirmée de son iPhone5 pour mi-octobre. 1 mois plus tôt c’est Google, qui en pleine chaleur estivale (sauf à Paris) faisait grand bruit en se rendant acquéreur de Motorola Mobility et de ses 25 000 brevets. Beau cadeau pour Android, qui se voit ainsi récompensé avec aujourd’hui 43.4% de parts de marché et 46.7 millions d’unités vendues pour 107.7 millions de smartphones dans le monde.

Signe que les temps sont durs pour certains grands, Hewlett Packard décide d’abandonner les terminaux Webos et de se concentrer comme IBM sur les solutions professionnelles. Les 1.2 milliard de dollars dépensées pour s’offrir Palm n’auront pas permis à HP de se faire une place au soleil dans l’univers du mobile.

Quant à Facebook, l’épouvantail du net  annoncerait qu’il compte intégrer de la pub dans son application iPhone. Et pour finir, Microsoft, qui a du mal à s’imposer avec son Windows Phone, pourrait, si les rumeurs se confirment, racheter Nokia pour 17 milliards de dollars…

2. Les marques et les mobiles
Alors que, selon Google, la France des mobinautes est à la pointe des usages, seulement 12 % des entreprises françaises ont développé un site mobile et 18 % des marques une application. Il existe encore, malgré une explosion du web mobile, une vraie frilosité et peut-être un manque de visibilité sur la pertinence d’une app ou d’un site mobile (source Google 2011).

3. Les aplications mobile et le marché mondial
Pas la peine d’être devin pour savoir qu’Android Market devrait dépasser l’App Store dans les mois à venir. L’activité des applications officielles d’Android devrait compter 425 000 programmes proposés en téléchargement. La pomme croquée devrait cependant continuer à capter les ¾ des revenus liés aux téléchargements d’applis sur l’ensemble du marché en 2011, estimé à près de 4 milliards de dollars (Source: Research2guidance mai2011).

Le chiffre d’affaires de ce marché devrait ainsi atteindre les 38 milliards de dollars d’ici 4 ans. Les tablettes à elles seules pourraient générer 8.1 milliards de dollars de ventes d’applications d’ici 2012 (source : Forrester).

4.  Les utilisateurs du mobile
99.7% de nos concitoyens possèdent un mobile. Le parc en France représentait 64.4 millions en 2010 avec une progression de 4.6 % comparé à 2009. Un succès qui ne se dément pas; celui des sms avec près de 100 milliards envoyés en 2010, soit une moyenne de 164 par mois et par client (Source arcep).

L’hexagone, de plus en plus séduit par les smartphones, est dans le peloton de tête mondial pour l’utilisation de ce type de terminal. Avec 14 millions de téléphones intelligents, le taux de pénétration est de 27% sur le territoire, ce qui place la France en 9 ème position mondiale derrière la République tchèque (29%), le Royaume-Uni et le Danemark (30%), les USA (31%), l’Espagne (33%, la Norvège (33%), la Suisse (34%) et en tête l’Australie (37%).

L’étude identifie aussi les différents types de mobinautes classés en 6 catégories :

Le sophistiqué (13%) :
Profil : très au fait des nouvelles technos, il utilise Internet pour tout.
Usage mobile : il se sert du mobile surtout comme d’ un agenda haut de gamme
Les produits qui l’intéressent : bons de réductions pour produits haut de gamme et produits bancaires

Le chercheur (17%) :
Profil : à l’affut d’informations en temps réel
Usage mobile : collecte des infos en instantané, s’intéresse à la vie de sa communauté et aux infos locales
Les produits qui l’intéressent : la vie des collectivités locales et les alertes sur les urgences

Le mondain (19%) :
Profil : A beaucoup de contact et ne veut pas perdre de temps
Usage mobile : le mobile lui sert à établir des contacts. Il s’informe aussi sur les tendances
Les produits qui l’intéressent : bons de réduction et offres spéciales sur les réseaux sociaux

Le reclus (2%) :
Profil : ne s’intéresse pas à l’évolution du mobile
Usage mobile : l’utilise seulement pour sa fonction première : téléphoner
Les produits qui l’intéressent : aucun produit

Le passionné (26%) :
Profil : son mobile lui sert à gérer son quotidien
Usage mobile : un usage pratique et un outil social (compte bancaire, factures, infos, relations sociales)
Les produits qui l’intéressent : outils quotidiens et utiles de la vie sociale et professionnelle

Le mordu technique (23%) :
Profil : suit de près l’évolution technologique, connaît généralement les appli les plus récentes
Usage mobile : son mobile est comme un ordinateur (rempli de fonctionnalités)
Les produits qui l’intéressent : services de nouvelle génération et outils financiers haut de gamme

L’étude aborde aussi le fonctionnement et les usages du Web mobile mais aussi les technologies permettant son essor dans les années à venir. Retrouvez l’intégralité de l’étude ci-dessous…

Gaël Clouzard

Etat des lieux du mobile – Septembre 2011

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