Dans la bataille technologique et politique pour la réduction des déchets, le biodégradable possède un nouvel allié: le film cellophane soluble et comestible. Spécialiste des emballages aquasolubles pour vêtements et détergents, comme récemment le Tide Pods de Procter&Gamble, MonoSol se lance dans le film soluble et comestible. Avec même la possibilité future d’ajouter des saveurs différentes à ses sachets révolutionnaires.
Installée dans l’état de l’Indiana, la société – forte d’un chiffre d’affaires de quelque 85 millions d’euros en 2011 – a seulement entamé les discussions avec les principales marques du marché des sachets individuels pour thé, café et soupe. Autant dire que les derniers nés de son département R&D ne seront pas dans les rayons avant une, voire deux années.
Le principe des films comestibles est simplissime mais peut, c’est vrai, susciter une certaine réticence du consommateur au premier abord : vous mettez le sachet transparent avec le produit à l’intérieur directement dans votre tasse ou votre bol. Une fois la pénétration dans l’eau effectuée, les liens moléculaires se détachent. Dès que l’emballage est dispersé dans le liquide, vous pouvez commencer à boire sans aucun risque ni aucun goût parasite.
Deux chiffres aident à cerner les enjeux autour de cette innovation : le marché du café soluble instantané aux Etats-Unis représente presque 20 milliards d’euros. Et chaque année, toujours sur le sol américain, ce sont 76 tonnes de déchets d’emballages qui viennent grossir les décharges. Avec son innovation, MonoSol propose un changement de consommation durable.
Benjamin Adler