Dans ce que son co-fondateur Nick Miller appelle «la nouvelle économie du partage», Parking Panda s’inscrit dans la lignée des réussites symboliques de Zipcar et AirBNB. Avec déjà 2500 emplacements de parking référencés sur le site et 400 000 euros de levés, le précurseur américain du parking-sharing profite de la révolution des mobilités urbaines et de l’interopérabilité pour «changer la perspective du conducteur et réduire le trafic dans les villes saturées», dixit Nick Miller.
Ancien étudiant à l’université de Georgetown, il nous conte la genèse d’une startup qui s’apprête à embaucher deux nouveaux salariés, aux côtés de son associé Adam Zilberbaum et du directeur marketing. «Dans ma ville de Baltimore, autour du stade de football beaucoup de gens louent une place de parking disponible, dans leur allée ou leur garage. Comme j’avais de la place et pas de voiture dans ma maison de Washington, dans un quartier du centre, j’ai tenté l’expérience et ça m’a donné l’idée de démarrer l’entreprise», explique le jeune entrepreneur de 24 ans, conscient des opportunités d’un marché nord-américain estimé à quelque 15 milliards d’euros.
Parking Panda propose donc aujourd’hui à des résidents de Washington D.C. et Baltimore de monétiser un emplacement de parking inutilisé. Il suffit de poster une annonce annotant le nombre de places disponibles, le lieu de l’emplacement et le prix. Facebook et Twitter permettent ensuite de relayer chaque profil et Parking Panda ponctionne 15 ou 20% du prix de la location journalière.
Une étude américaine rendait récemment responsable de 30% du trafic le temps passé à chercher une place dans les grandes villes du pays. Autant dire que la demande potentielle relève de l’aubaine pour Parking Panda, conscient de l’adéquation de son créneau : «Le citoyen est de plus en plus attentif au partage et à l’optimisation des ressources. Les considérations écologiques contre le gâchis gagnent du terrain. Si en plus, on peut monétiser un espace inoccupé pour en faire profiter quelqu’un d’autre, c’est l’idéal», développe son co-fondateur.
Comme son homologue londonien Park At My House, le site est destiné à séduire les très nombreux frustrés de la chasse quotidienne à la place de parking. Aux Etats-Unis, la startup a posé les bases d’un nouveau service de partage en ligne qui va s’étendre bientôt sur quatre autres villes (San Francisco, Boston, Philadelphie et Chicago). A quand l’Europe? «On y pense et on l’ambitionne mais impossible de fixer un calendrier précis pour l’instant», répond Nick Miller.
Benjamin Adler
Les 2 fondateurs: Nick Miller et Adam Zilberbaum