Dirigé par le professeur Walter Jetz de la prestigieuse université de Yale, ce projet américain unique au monde ambitionne de fournir au citoyen connecté un guide digital complet sur la faune et flore abritée par notre chère Planète bleue. « The Map of Life » n’en est pour l’instant qu’au stade expérimental, avec le lancement sur le Web d’une carte en version beta référençant 25 000 espèces. La version finale en incluera des dizaines de milliers de plus, avec pour finalité la possibilité de disposer de chacune des millions d’espèces déjà nommées et documentées par les scientifiques. Potentiellement, des millions d’autres sont encore à découvrir, offrant à ce projet digital fantastique un aspect interactif, réactif et évolutif.
En répertoriant, localisant et informant, « The Map of Life » offre au grand public une mine d’or sur les trésors de Dame nature. Qualifié sur le site Internet Good de « simple et profonde » par un des experts travaillant à son développement, cette Carte de la vie pédagogique et ludique inscrit son utilité et son ambition dans le cadre plus global d’une meilleure connaissance de la biodiversité.
« C’est simple, nous en sommes là où en était la géographie il y a 150 ans », estime le professeur Rob Guralnick de l’université du Colorado interrogé par nos confrères de Good. « Là où tout le monde peut maintenant zoomer sur une carte digitale et observer les détails de son quartier, la finesse des données en matière de biodiversité est bien plus difficile à capturer. Certaines sources et bases de données indiquent où se trouvent les espèces, d’autres où elles ne se trouvent pas. »
C’est avec le désir de combiner ces différents types de données que « The Map of Life » , aidé aussi par la NASA, a vu le jour mais en son état actuel, les informations disponibles dont elle dispose sur la localisation des espèces ne sont pas encore aussi détaillées qu’elles pourraient l’être. Aujourd’hui, quand un utilisateur recherche une espèce spécifique, la carte affiche localisation et information sur l’animal, mais les utilisateurs peuvent aussi rechercher une liste des espèces dans une zone bien précise en cliquant sur n’importe quel point de la carte.
« The Map of Life » prévoit également de créer une application de géolocalisation et envisage aussi de pouvoir intégrer l’utilisateur au projet, en lui permettant de signaler des erreurs ou des contradictions dans les données.
En documentant sur les changements de la biodiversité à travers le globe, la Carte de la vie deviendrait un outil de compréhension de l’impact du climat et de l’environnement sur les espèces et l’écosystème. Autant dire que son utilité dépasserait le simple cadre de la démocratisation scientifique. C’est avec ce type d’outil que l’humain comprend et s’accapare les problèmes de notre planète. Reste à The Map of Life à se faire connaître…
Benjamin Adler
Rubrique réalisée en partenariat avec ETO