12 juillet 2012

Temps de lecture : 1 min

Green fitness: l’énergie de demain?

Ça se passe au Brésil, l’administration pénitentiaire d’un état fait pédaler des détenus pour générer de l’électricité. Produire de l’énergie à la sueur de son front n’a rien de nouveau. Ce qui l’est en revanche, c’est quand ce type d’innovation se multiplie, s’insère dans la société et offre des alternatives aux consommateurs. Et si cette idée se généralisait ?

Il fallait y penser! En découvrant les salles de green fitness aux Etats-Unis, le juge de la ville brésilienne de Santa Rita do Sapucaí a eu l’idée de demander aux prisonniers locaux de pédaler pour éclairer une des places de la ville. C’est la première fois que des cyclistes d’intérieur sous les barreaux peuvent réduire leur peine en s’amourachant de cette petite reine nouvelle génération.

Car le deal est clair pour chacun des 130 détenus : 16 heures pédalées équivalent à un jour de remise de peine ! Autant dire que le concept a rapidement été accepté par les prisonniers, ravis de pouvoir garder la forme tout en écourtant leur séjour en centre de détention.

Pour l’instant seuls deux vélos sont en fonctionnement dans le patio de l’établissement et produisent une énergie suffisante pour allumer six lampes et éclairer une place de la Santa Rita do Sapucaí, dans l’état du Minas Gerais. L’ambition est d’arriver à dix vélos minimum pour espérer illuminer toute une avenue. Pour y arriver, la prison fait appel aux dons, même pour acheter des deux roues d’occasion.

L’initiative du juge José Henrique Mallmann s’inspire directement des Etats-Unis. Car depuis deux ans chez l’Oncle Sam, le phénomène du green fitness a dépassé son cadre originel des salles de sport, dans lesquelles la dépense physique des clients devient source d’alimentation énergétique. Deux exemples symbolisent l’expansion croissante de ce sport durable d’un nouveau genre : primo un centre d’hébergement pour sans-abri à Détroit éclairé par les SDF eux-mêmes grâce à 10 vélos générateurs d’électricité.

Secundo une prison pour femmes en Arizona où les détenues alimentent leur poste de télévision en pédalant sur des deux roues d’appartement. Même en Europe, le phénomène s’installe. Au Danemark, plus près de chez nous, un hôtel propose carrément à ses clients des dîners gratuits s’ils acceptent de suer sur des vélos pour réduire la note d’électricité de l’établissement.

L’énergie d’un citoyen ou d’un consommateur peut aussi valoir son pesant d’or…

Benjamin Adler

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