4 septembre 2012

Temps de lecture : 2 min

Startup Stay: couchsurfing pour jeunes patrons sans le sou

Pour un jeune dirigeant de start-up, l’organisation de voyages d’affaires relève parfois du parcours du combattant, budget restreint oblige… Le couchsurfing devient alors une option non négligeable.

A l’automne 2011, deux jeunes Argentins installés à Londres sont interpellés par une demande d’hébergement amical parue sur Yammer, réseau social privé réservé aux entreprises. La requête émane de deux chefs d’entreprise lettons trentenaires et contraints de se déplacer dans la capitale anglaise pour des rendez-vous professionnels.

Immédiatement, Fred Caballero et Facundo Villaveiran décident de créer une plateforme digitale de partage, qu’ils baptisent Startup Stay. L’idée ? Permettre à tous les entrepreneurs du monde entier de s’entraider et de développer leur réseau en s’hébergeant gratuitement. Si le concept est similaire à celui du « Couch Surfing », il est beaucoup plus sélectif : les entrepreneurs seulement sont acceptés sur ce réseau d’hospitalité ouvert en juin et qui compte déjà des membres dans 418 villes et 75 pays !

Pour mieux comprendre cette nouvelle plate-forme digitale innovante, INfluencia est allé à la rencontre de Fred Caballero, l’un des deux fondateurs.

INfluencia : Avez-vous le sentiment, avec Startup Stay, de surfer sur la vague des sites de partage en ligne et qu’apportez-vous de plus sur ce marché en pleine expansion ?

Fred Caballero : La consommation collaborative n’est pas quelque chose de nouveau. Ce que nous apportons à l’équation, c’est un espace digital fonctionnel avec une visibilité claire et les outils nécessaires pour que chaque entrepreneur puisse sélectionner le type de logement souhaité. Chacune de ces expériences va tisser de nouveaux liens entre de jeunes entrepreneurs, ce qui avant Startup Stay était très difficile à réaliser. Avant de lancer le site, nous avons réalisé des études et des sondages sur une centaine d’entrepreneurs afin de bien cerner les problèmes auxquels ils font face quand ils voyagent. Quant à cette vague dont vous parlez, elle est évidente et on la constate au quotidien avec un flot constant de nouveaux entrepreneurs intéressés par le site.

INfluencia : Au contraire de CouchSurfing ou d’AirBnB, Startup Stay n’est pas un réseau social ouvert à tous : chaque membre doit être invité par un parrain déjà inscrit ou être accepté directement par vous-même et Facundo Villaveiran, l’autre fondateur. Pourquoi cette stratégie ?

Fred Caballero : Il existe sur le marché d’autres plate-formes d’échange de logements destinés à tous les types de voyageurs. Concernant Startup Stay, nous considérons devoir nous concentrer sur notre secteur. Pour ce faire, il faut nous assurer que notre fichier membres est uniquement composé d’entrepreneurs.  Nous devons valider ou non les demandes d’inscription, mais comme vous l’avez rappelé, chaque membre peut également en inviter d’autres. Ce système d’invitation est une expérimentation importante à notre actif car nous offrons la possibilité à chaque membre d’accorder sa confiance à quelqu’un selon ses propres critères et non les nôtres. Chacun a sa propre notion de l’entreprenariat et c’est là que l’originalité de Startup Stay réside : chacune a le pouvoir de donner sa définition de l’entreprenariat.

INfluencia : Quel est votre modèle économique et vous fixez-vous des ambitions précises pour 2013 ?

Fred Caballero : Pour le moment, nous nous concentrons surtout sur la construction d’une communauté assez large pour atteindre la masse nécessaire à notre développement économique. Nous pourrons alors proposer des services Premium. En attendant, nous avons déjà établi des partenariats avec des agences d’événementiel, et nous travaillons en ce moment pour elles sur un package sur-mesure payant. Notre ambition est très claire : nous voulons changer la façon dont des millions d’entrepreneurs voyagent à travers le monde en provoquant des rencontres pour créer de nouvelles amitiés ou relations professionnelles tout en évitant des coûts d’hébergement.

Benjamin Adler 

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