Lolcats, Chuck Norris Facts, Nyan Cat, Troll Face, Rage Comics, petits poneys, PedoBear… tous ces mini-objets ou personnages drôles et ridicules que nous avons tous déjà croisé (parfois sans les nommer) font bel et bien partie d’un seul et même phénomène baptisé « Mème culture » au sein de la communauté geek.
Troll Faces
Mais que cache donc ce mouvement étrange parti d’une communauté restreinte d’amoureux transis du Web, qui s’est ensuite propagé très rapidement et à grande échelle jusqu’à tous nous atteindre malgré nous ?
« Rage Against the Mainstream. Même Culture », un guide de la culture mème élaboré pour les marketeurs et publicitaires par So/Cult, spécialiste du storytelling, et Curiouser, observateurs des univers digitaux, compose une analyse illustrée de ce phénomène « LOL de masse ».
Mème Culture : analyse du phénomène mèmes from So / Cult
La loi du Web est indiscutable, et ce sont désormais les mouvements – même les plus absurdes – nés sur la toile qui régissent et définissent les tendances que les marques doivent adopter pour être « à la page ». Ces étrangetés virtuelles en font partie, et s’avèrent être un formidable moyen, pour les marques, d’attirer l’attention de la jeunesse, de rentrer dans sa communauté et de dialoguer avec elle. Pour preuve de leur succès, le « Nyan Cat » à lui seul aurait généré plus de 100 millions de vues depuis avril 2011, nous apprend-t-on dans « Rage Against the Mainstream ».
On se souvient notamment de Bouygues et de sa campagne surfant entre autres sur la vague des LOLCats. L’opérateur téléphonique est un bon exemple de marque profitant de l’impressionnant pouvoir affectif véhiculé par les mèmes. En effet, ils ne sont pas qu’un bruit de fond, mais peuvent, bien au contraire, constituer un enjeu crucial pour les marques qui, en le maîtrisant, font l’acquisition d’un véritable outil de compréhension des publics sur Internet et de leurs codes. Pour So / Cult et Curiouser, » Bouygues a utilisé dans sa publicité l’affection universelle pour les chatons sans faire explicitement référence à la culture des LOLCats ».
LOLCats
Mais tenter d’apprivoiser un mème est complexe et pas toujours payant, et c’est pourquoi il convient de ne pas s’aventurer dans cette exploitation sans respecter quelques règles que So/Cult et Curiouser nous livrent généreusement.
« Pour être stupides, ce n’est pas difficile : il suffit d’oser ». Alors osons. Et créons le lien social avec le public en s’inspirant de ces créateurs de contenus rois de la parodie et de la dérision.
Lucie Freulon