9 janvier 2013

Temps de lecture : 2 min

Polaroid se remet à la page avec les bars à photos

Comment une marque estampillée obsolète et anachronique peut elle innover pour redevenir appropriée et dans l’ère du temps ? Avec le projet Fotobar, Polaroid en fournit le parfait exemple, et envisage des milliers de "lieux de vie" Polaroid à travers le monde.

Présent au Consumer Electronic Show, foire annuelle des dernières innovations, Polaroid entend bien confirmer sa réhabilitation temporelle. Pourtant si emblématique d’une ère révolue -celle de la photo argentique instantanée-, la marque américaine a trouvé la parade pour mettre à jour son produit d’appel et jouer des nouvelles exigences du consommateur. Comment ? En lançant dès le mois de février sa première boutique Fotobar, continuation physique du service en ligne éponyme, lancé en octobre dernier.

Originellement mis sur le marché comme un logiciel en ligne concurrent et complémentaire d’Instagram, permettant d’imprimer des photos éditées avec des filtres particuliers, Fotobar devient donc désormais un espace de détente et de partage. L’utilisateur peut venir y « transformer en pièces d’art les plus beaux moments de sa vie », précise la marque.

Concrètement, il lui suffira de se rendre sur l’un des ordinateurs Apple mis à sa disposition dans la boutique, de choisir sur son téléphone ses clichés digitaux préférés et de les transmettre sur l’ordinateur via une connexion wireless. Une fois sur sa « station de travail », le consommateur peut la retravailler et choisir la dimension et le matériel du cadre, avec notamment bois, métal, bambou et toile au menu des possibilités. L’œuvre finale est ensuite livrée dans les 72 heures n’importe où dans le monde. La technologie, en attente d’être brevetée selon Fotobar, permet également d’éditer et de partager ses photos sur les réseaux sociaux.

Une expérience récréative pour le consommateur

Comme il faut désormais faire vivre au consommateur une expérience, et ne pas se contenter de juste lui offrir un produit ou un service, chaque « bar photo » de la startup, avec laquelle s’est associé Polaroid, emploiera un staff de « phototenders passionnés et enthousiastes, présents pour guider le client dans le processus global d’édition et d’impression », garantit Fotobar. L’espace comprendra également une pièce spéciale dénommée « Le Studio » et qui servira d’accueil pour des cours, des événements privés mais aussi de studio pour des portraits. L’idée est bien sûr de faire du lieu une destination récréative et pas seulement un magasin photo.

Après la première ouverture en Floride dans un mois, des nouveaux bars seront ouverts à New York, Boston et Las Vegas. D’ici la fin de l’année, Polaroid prévoit d’avoir 10 lieux sur tous les Etats-Unis alors que Warren Struhl, CEO de Fotobar, envisage des milliers de boutiques à travers le monde entier. « Il y a actuellement 1,5 milliard de photos prises chaque jour et ce chiffre continue de croître avec la popularité et la qualité des appareils. Malheureusement, même les meilleures de ces photos quittent rarement la galerie du téléphone pour trôner chez nous ou dans notre bureau », commente-t-il dans Fast Company. Si Fotobar marche, ce modèle de renaissance de marque fera jurisprudence.

Benjamin Adler
Rubrique réalisée en partenariat avec HighCo

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