Un raccourci vers les produits les plus rares ? « Spootnik est un site de e-commerce dédié aux beaux objets de la planète : c’est vraiment dans cette optique que nous l’avons créé », explique Stephan Setbon, le fondateur de MyFab et aujourd’hui de Spootnik. « Nous nous rendions compte que, sur la plupart des plates-formes de ce type, c’est le prix qui est essentiellement mis en avant : on vous propose de trouver toujours moins cher, au détriment de la qualité du produit, qui passe en arrière-plan. Or, on constate aujourd’hui un déplacement de l’achat boulimique et massif vers un achat plus qualitatif. Un retour vers le local qui s’explique sans doute par la hausse du chômage, la baisse du pouvoir d’achat des ménages, et autres scandales liés à la qualité des produits dont on ignore la réelle provenance ».
Son objectif ? Répondre à ce besoin de transparence, en assurant au client la qualité et l’origine de ce qu’il achète. Et pour cela, pourquoi restreindre les frontières lorsqu’il y a tant de merveilles à découvrir partout ? Spootnik veut offrir un accès facile à des produits étrangers de qualité dans diverses catégories (déco, vêtements, accessoires, culture, high tech, alimentaire…) normalement inaccessibles en France. Ainsi, en s’inscrivant sur la plate-forme, l’internaute peut acquérir des produits rares, valoriser les petites marques et l’artisanat local…
Alors comment ça marche ? « Spootnik est un réseau social regroupant des internautes contributeurs de 75 pays différents, qui uploadent des photos de marques ou produits (de chez eux ou de pays qu’ils ont visité) qu’ils trouvent géniaux et veulent faire connaître à la communauté », explique Stephan Setbon. « En cliquant sur le bouton « LOVE », les internautes donnent leur voix à ce produit qui aura plus de chance d’apparaître dans les recherches et de se faire connaître ».
En navigant sur cette interface aux allures de Pinterest, on peut sélectionner une catégorie précise pour être guidé vers des objets « super premium » qui ont une histoire unique, difficilement accessibles d’un pays à l’autre. « Par exemple, nous avons déniché à Brooklyn des créateurs talentueux proposant des coques design pour Smartphone : ça change de celles fabriquées à la chaîne en Chine, que tout le monde possède. Vous avez accès à des objets qui ont une âme, et que vous n’auriez peut-être jamais découverts sans Spootnik », raconte Stephan Setbon. Ici pas de discount, le prix d’achat est le prix local pour ne pas dévaloriser la marque.
Pour l’instant, le sourçage des produits se fait dans 45 pays différents (bientôt le double) grâce à des partenariats établis avec des entrepôts locaux en charge de stocker les produits sur place en attendant leur livraison. « Pour le moment, ils ne sont livrés que vers la France, le Royaume Uni et l’Italie. Concrètement, nous fonctionnons selon le concept « une semaine, une ville, une vente ». Et Spootnik met en avant les marques qui apparaissent régulièrement dans le top 5 du baromètre des plus beaux produits de la planète».
Les enseignes envoient leurs produits aux entrepôts partenaires de Spootnik, dont les équipes se rendent sur place pour vérifier la qualité des lots. « A la fin de la semaine, ces derniers sont envoyés en une fois par avion, ce qui décharge les clients des frais de port et taxes », complète S. Setbon. Des ventes ont donc déjà été organisées à New-York, Tokyo, San Diego, et Milan… aujourd’hui c’est au tour de Paris, avec comme marque phare Cuisse de Grenouille.
Pour l’instant, les produits ne sont acheminés qu’en France, et chez nos voisins Italiens, et britanniques, mais la start-up ambitieuse compte bien étendre son séduisant modèle vers d’autres horizons, notamment en Asie. Depuis sa création en novembre, elle marche mieux encore que MyFab, et compte aujourd’hui une moyenne de mille nouveaux membres chaque jour ! A suivre de très près…
Lucie Freulon, @LucieFrl
Rubrique réalisée en partenariat avec ETO