Modèle hybride, elle permet au consommateur de concentrer ses usages sur un seul et même appareil, comportement allant à l’encontre de la tendance phare du moment, le multi device.
Un format idéal qui conviendrait à tous les usages.
C’est une véritable consécration qu’a connue la phablet au World Mobile Congress à Barcelone où l’ensemble des grands constructeurs ont proposé un modèle dit de taille intermédiaire. Alors que Huawei présentait son Ascend Mate de 6,1’’, Asus et Samsung ripostaient avec des appareils de 7’’ et 8’’. Initiée par la commercialisation et le succès fin 2011 du Samsung Galaxy Note (5,3 pouces), la recherche de confort visuel accru par la taille de l’écran associée à la fonctionnalité de téléphonie mobile a été le fruit de plusieurs études comportementales.
Avec le lancement du Galaxy Note 8.0, Samsung réduit encore davantage les frontières qui séparent Smartphone et tablette avec un écran XXL de 8’’ destiné « à répondre à toutes les exigences de la vie moderne. » selon JK Shin, président de la division IT & Mobile Communications de Samsung Electronics.
Ainsi, alors que la tendance est au multi-écran, la lubie des constructeurs est de trouver le format à partir duquel l’utilisateur puisse réaliser un maximum d’actions. Avec une phablet il est possible de passer des appels vocaux, regarder des vidéos et même de la transformer en liseuse grâce au « mode lecture » optimisant les conditions de lecture à l’écran. Cette centralisation des fonctionnalités sur la phablet place le digital plus qu’il ne l’est déjà avec le Smartphone au cœur de notre vie.
Vers une remise en question des stratégies de communication ?
Si la phablet venait à connaître le succès commercial que certains lui prédisent déjà, les marques pourraient être amenées à redéfinir la manière dont elles entreraient en contact avec leurs consommateurs.
En effet, dans un monde où le nombre d’écrans par personne ne cesse d’augmenter, il est de rigueur d’adopter une stratégie d’encerclement multi-écrans calquée sur nos habitudes de consommation media, afin de maximiser les chances d’être visible par la cible. En revanche, face à ce nouvel objet susceptible de nous accompagner tout au long de la journée, tant il est un concentré de technologies, les marques pourraient être tentées d’y consacrer leurs efforts de communication au détriment des autres écrans.
Le risque sous-jacent serait alors d’inonder de messages publicitaires un utilisateur ô combien réfractaire à l’intrusion des marques dans son quotidien. Cet objet étant amené à faire partie intégrante de notre vie, la règle d’or devra donc être respectée plus que pour tout autre device : NE PAS S’IMPOSER en optant pour des formats publicitaires non intrusifs.
Au-delà de l’appareil en lui-même, c’est aussi la difficulté à diffuser un contenu sur plusieurs écrans qui peut inciter les marques à privilégier ceux sur lesquels le temps passé serait le plus important. La communauté des concepteurs est d’ailleurs en effervescence. Alors que les mises en page en responsive design étaient une solution face à la multiplication des formats, les concepteurs doivent aujourd’hui appréhender un éventail très large d’écrans et de terminaux… et la difficulté est de taille !
Tout l’enjeu sera de proposer une ergonomie adaptée rendant intuitive la navigation de l’utilisateur.
Ce nouvel objet laisse donc la place à de nombreuses interrogations, mais si certains voient en lui le Smartphone de demain, le World Mobile Congress a aussi été l’occasion pour beaucoup de se convaincre d’une chose : l’utilisation d’une phablet comme téléphone nécessite de ne pas se soucier du ridicule…
L’équipe du Connexion Planning de l’agence Australie