Et si les hologrammes envahissaient notre vie? En collaboration avec IQ by Intel, l’agence PSFK vient d’analyser l’impact de cette technologie encore naissante.
L’un des exemples les plus populaires relève de la pure science-fiction : l’Holodeck de « Star Trek : The Next Generation ». Une fois à l’intérieur, les utilisateurs pouvaient y programmer l’espace pour virtuellement recréer n’importe quelle situation ou n’importe quel environnement dans une parfaite ressemblance avec la réalité. Evidemment, nous ne disposons pas encore d’une telle technologie et il faudra sans doute encore attendre plusieurs générations pour en jouir. Mais les prémices sont déjà là ou quand la réalité entend rattraper la fiction. Le Holodeck dépeint une image futuriste des possibilités de la télé-immersion, mais concrètement comment créons-nous des hologrammes dans le monde réel, loin des effets spéciaux des studios de cinéma?
L’hologramme est un procédé de photographie en relief. Il représente une image en deux ou trois dimensions apparaissant comme suspendue en l’air et donnant l’impression au public d’avoir en face de lui la personne virtuellement animée par la projection des images en mouvement. Dans quelques années, quand vous joindrez un collègue pour une réunion de travail à distance, vous ne vous contenterez plus de seulement communiquer verbalement avec lui. Il sera possible pour les deux d’être dans la même pièce, dans le même espace de travail. Cette interaction plus humaine sera atteinte grâce à la technologie perfectionnée à l’heure actuelle. L’hologramme est sur le point d’apporter des changements dans quasi tous les secteurs économiques.
Lors du concert de Beyoncé ( voir ci-dessous) à la mi-temps du Super Bowl, le parquet en LED de la scène a créé un environnement 3D, offrant une magnificence visuelle à la performance live de la diva de la pop. On peut parier que cette technologie va très vite devenir monnaie courante pour les concerts.
Idem pour l’hologramme façon Tupac Shakur au festival de Coachella en 2012. Prenons l’exemple de la star japonaise de la pop Hatsune Miku, qui comme Beyoncé fait le plein dans toutes les salles et récemment au SXSW 2013. La grande différence, c’est que Hatsune n’est pas réelle : c’est une artiste holographique. Elle est devenue tellement célèbre que le groupe media qui l’a pensée et fabriquée a même organisé une tournée dans tout l’archipel. Si le consommateur est prêt à payer pour voir sur scène une star virtuelle, alors pourquoi ne pas carrément imaginer un show holographique ?
Travailler de son canapé tout étant au bureau !
Le jour viendra peut-être où les artistes n’auront plus besoin de voyager, se contentant de projeter leur avatar holographique sur des scènes partout dans le monde, pendant qu’il leur suffira pour cela de chanter dans le confort de leurs propres studios d’enregistrement. Une fois absorbé le coût de l’installation des écrans spéciaux dans les salles de concert, cela réduirait l’impact environnemental des tournées et offrirait au public une expérience encore plus éclatante pour moins cher.
L’hologramme peut aussi changer les capacités du télétravail, nous permettant de toujours être au bureau tout en étant chez soi. Qui n’a jamais rêvé de travailler dans le confort de son canapé sans sacrifier la qualité et l’efficacité ? Si vos collègues étaient des hologrammes et que vous pouviez transformer n’importe quel espace en salle de travail collaborative, vous pourriez travailler de n’importe où. Les experts prédisent que cela sera possible d’ici 15 ans. Lors d’une récente conférence en Turquie, le General Manager d’Intel, Cidgem Ertem, a donné sa présentation en hologramme, réduisant la distance entre elle et son audience.
Quand des dirigeants ultra occupés n’ont le temps ni de voyager, ni d’être dans deux endroits à la fois, la capacité de projeter leur présence n’importe où représente un impact inestimable. Une fois que des nouveaux standards de technologie et de transmission sont développés (comme par exemple le téléphone), l’histoire prouve que leur appropriation est rapide. Très vite avec l’hologramme, la distance et ses coûts inhérents ne seront plus des facteurs indispensables à la bonne conduite d’une société ou d’un art.
Benjamin Adler / @BenjaminAdlerLA
Rubrique réalisée en partenariat avec HighCo