3 avril 2013

Temps de lecture : 1 min

Quand Twitter punit les consommateurs négligents

Un tweet acerbe, un commentaire malvenu ou une photo malveillante suffisent pour salir et entacher de l’opprobre sociale la fragile e-réputation. Le propriétaire d’un restaurant de Los Angeles se sert du pouvoir des réseaux sociaux pour dénoncer les clients qui n’honorent pas leur réservation...

Décidément les restaurateurs ont tendance à maltraiter leurs clients, quand ils estiment que cette réaction est justifiée …  Il y a deux semaines, un restaurateur japonais donnait des amendes à ses clients qui ne finissaient pas leur repas. Et si, dans une autre dynamique, pour se prémunir contre les lapins posés par des clients malpolis, chaque restaurant ou établissement hôtelier vilipendait les coupables sur Twitter et pourrissait leur e-réputation ? Même si la méthode doit être adoptée plus largement avant de juger de son efficacité, l’idée semble attractive sur le papier. « Si plus de restaurants en faisaient autant, les gens seraient peut-être plus respectueux. C’est comme un Yelp inversé ». La réaction d’un habitant de Los Angeles sur les ondes d’une radio locale laisse songeur : et si la mise au ban sociale instiguée par Noah Ellis, chef et propriétaire de Red Medecine faisait jurisprudence ?

Une chose est d’ores et déjà certaine : les prochains clients qui réserveront une table dans l’établissement cosy de Beverly Hills y réfléchiront à deux fois avant de changer leurs plans sans au moins prévenir de leur annulation. « tous les clients qui se demandent pourquoi les restaurants surbookent et pourquoi ils doivent parfois attendre pour leurs réservations,  peuvent remercier les personnes suivantes », a tweeté le patron de ce restaurant vietnamien. Il a alors livré les noms des 7 coupables de la veille au soir dans un autre post.

Noah Ellis en a ensuite rajouté une couche en invectivant directement l’une des victimes de sa revanche twitteresque : « J’espère que vous avez bien profité de l’anniversaire de votre copine et des fleurs que vous n’avez pas amenées quand vous n’avez pas honoré votre réservation de 20h15. Merci. »

Cette altercation « sociale » n’est cependant pas au goût de tout le monde, encore moins pour les personnes visées, qui ne se gardent pas de réponses sanglantes. « Vingt minutes après avoir réservé j’ai appris le décès de mon oncle. Appeler pour annuler était alors la dernière de mes priorités », s’est défendu l’un des clients attaqués par Ellis. Evidemment, la tactique du restaurateur offensé peut sembler inappropriée et démesurée. Mais après tout, l’e-réputation se construit un peu (beaucoup ?) sur des futilités.

Benjamin Adler / @BenjaminAdlerLA

*Source visuel de une : PsyBlog

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