4 avril 2013

Temps de lecture : 2 min

L’origine de la part perdue de l’identité française…

On le sait, le moral des Français n’est pas au top… Mais hormis mettre ça sur le dos de la Crise, pas évident de définir ce qui cloche dans l’hexagone et outre-mer… Réponse avec W&Cie et Viavoice…

Mais à quoi ressemble exactement cette dépression française qui crée une sinistrose nationale et empêche l’optimisme de s’installer durablement dans notre beau pays ?

 W&Cie et l’institut de sondage Viavoice dans leur dernière étude sur « La marque France » mettent l’accent sur les raisons d’une dépression rampante qui malmène le moral de nos compatriotes sans que l’on puisse vraiment expliquer ces origines… A voir aussi (image ci-dessous) les meilleurs ambassadeurs de la France, les atouts et les faiblesses de notre patrie face à la mondialisation ou encore les valeurs collectives tant nécessaires aux Français…

La rédaction

Introduction de l’étude par François Miquet-Marty / Viavoice

Pour comprendre cette dépression collective, il est difficile de faire référence uniquement à une addition de difficultés individuelles, ou aux contraintes économiques et sociales qui pèsent sur la France. Une croissance économique proche de zéro, un taux de chômage de 10 % ont déjà été atteints sans connaître un tel malaise. À la lecture des résultats de cette enquête, l’explication majeure consiste en une perte identitaire : la France voit disparaître, ou craint de voir disparaître plusieurs des composantes majeures qui ont défini sa singularité depuis la Révolution ou la Seconde guerre mondiale :

– L’idée de progrès : alors que la France de la Révolution, puis de la Troisième République et encore de l’après-guerre s’est forgée sur l’idée de progrès, cet imaginaire est désormais ruiné : les deux tiers des Français (66 %) pensent que leur pays est « en déclin » ;

– Plus concrètement, plusieurs institutions essentielles, propres à l’identité française, apparaissent mises à mal : le « système de soins » est jugé « en déclin » (70 %), de même que l’ « école » (69 %), si longtemps promesse d’ascension sociale, et plus globalement « l’État providence » (69 % également) ou bien encore « l’influence de la France dans le monde » (68 %), elle-même si prépondérante pour l’universalisme révolutionnaire puis républicain. En revanche, la « défense des Droits de l’Homme dans le monde » (39 %) et la « culture » (32 %) ne sont pas considérés comme fragilisés .

– En troisième lieu, l’État perd son rôle de secours : alors qu’il devrait être, selon les personnes interrogées, la première puissance pour résoudre des problèmes de chômage ou de pouvoir d’achat, les Français estiment qu’en réalité, face à ces deux situations, « on doit surtout compter sur soi-même » ; – Enfin, les Français se révèlent singulièrement sceptiques quant à la capacité de préservation de ces spécificités à l’avenir : 80 % des personnes interrogées estiment que « le système social français (Sécurité sociale, allocations chômage, Smic, RMI…) sera certainement remis en cause à l’avenir » alors même, estiment-ils, qu’il « devra être préservé coûte que coûte à l’avenir » (65 %).

Ce sentiment de délitement du « modèle français » est d’autant plus vif qu’il expose, sans hypothèse de recours, la France à une banalisation dans la mondialisation : 68 % des personnes interrogées estiment que tout ne se vaut pas, et 56 % que « toutes les cultures du monde ne se valent pas ». Ce point est essentiel car la mondialisation apparaît, pour beaucoup, non comme une « ouverture » mais paradoxalement comme une « fermeture » sur une culture et un modèle anglo-saxons mondialisés…

Et pour retrouver la suite des principaux chiffres et l’intégralité de l’étude cliquez sur l’image ci-dessous…

 

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