17 avril 2013

Temps de lecture : 3 min

ILokYou revisite la consommation collaborative

Le bon coin, Blablacar, Airbnb… Crise aidant, l’ère du partage et de l’usage se développe et supplante presque celle de la propriété ! Mais bizarrement la location de pair à pair est un marché qui n’a pas décollé. ILokYou, jeune start up française, entre plate-forme et réseau social, veut y remédier et recréer du pouvoir d’achat !

Augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs en économisant ou en gagnant de l’argent, booster une forme de consommation plus responsable et durable en privilégiant l’usage ponctuel à l’acquisition systématique, et développer le lien social. C’est la triple ambition d’ILokYou, entièrement dédiée à la location d’objets et de services entre particuliers.

Du déjà vu ? Pas si sûr. Fondée et animée par Edouard Dumortier, Charles Cabillic et Ronan Le Moal, cette start-up française s’appuie sur un concept (déposé à l’INPI) qui prend la problématique de cet univers à l’envers. « La location entre particuliers existe depuis longtemps sur Internet, mai c’est un marché qui se cherche et qui n’a jamais décollé », explique E. Dumortier. ILokYou bouscule donc l’existant pour s’imposer. En prenant, tout d’abord, le contre pied des sites existants qui sont tous des portails de petites annonces basés sur l’offre et non sur la demande. Ensuite en traitant aussi bien l’objet que le service afin de surfer sur le phénomène jobbing, et répondre ainsi à l’engouement du grand public. Enfin, en étant un réseau social où on peut échanger du lien et du sens.

« Les clés du succès de cette économie du partage revisitée passe par quatre critères : simplicité, efficacité, sécurité, et atouts technologiques comme Open street map ou Leetchi…», selon Charles Cabillic. A commencer par l’ergonomie qui réunit sur une seule page l’ensemble des fonctionnalités du site. Ensuite, le fonctionnement repose sur la demande et aucune contrainte. Locataire ou loueur ont juste 3 champs à remplir : qui, quoi, quand. Tout en tablant sur l’ultra local, tout ou presque peut-être recherché puis loué via 120 catégories simplifiées d’objets et de services. Pas besoin d’être plus précis pour le loueur qui doit juste cocher celles dans lesquelles il veut être référencé. A lui de répondre aux demandes en fonction de ce dont il dispose.

Les lokers sont alertés, puis mis en relation en temps réel et automatiquement par mail ou sur smartphone (l’appli iPhone sera ouverte le 22 avril) et bientôt sur Facebook ou sur Androïd. De plus, le paiement sécurisé (effectif après la location concrétisée), la caution (définie par le loueur) et le contrat (spécifique et codé) se font en ligne. Chaque loker dispose d’un porte-monnaie électronique pour échanger, louer ou récupérer sa mise. Ce qui ouvre aussi cette plate-forme marchande, à un rôle de troc.

Quant aux services et afin d’écarter le spectre du travail au noir, Edouard Dumortier précise : « Les contrats constitueront une trace des revenus générés par les activités des lokers, et devraient les aider dans leur déclaration ». Enfin, une option facultative de conversations privées et protégées ainsi qu’un système d’évaluation des membres complètent le dispositif. Ce dernier est obligatoire, étoilé et pondéré sur 4 critères (qualité/prix, courtoisie, statistiques d’activité des lokers…).

« Nous voulons redonner du pouvoir d’achat à ceux qui en ont besoin, mais aussi humaniser la relation et pas simplement être un annuaire d’annonces », confirme Charles Cabillic. « D’ailleurs, on peut d’un clic inviter tous ses amis à participer ». Et c’est justement par le biais du gaming ou du viral, que les trois associés comptent développer la notoriété de leur réseau social, en plus des campagnes d’emailing locales. « Nous fonctionnerons via un système de commission de 15%, soit 2,50 euros en moyenne », souligne E. Dumortier, « ce qui n’est pas élevé, comparé à d’autres, mais nous préférons privilégier le volume ». En effet, l’objectif est de valider le modèle pour lever des fonds. Avec 1,5 million d’utilisateurs d’ici à 2017 et 200 000 transactions par mois. Mais aussi d’être la référence en Europe en commençant par la France avant l’Espagne et l’Italie.

Florence Berthier
Rubrique réalisée en partenariat avec ETO

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