L’information s’est répandue dès le 6 mai comme une trainée de poudre aux Etats-Unis : Facebook se lancerait donc dans la pub vidéo ! Dès le mois de juillet, le plus grand réseau social du monde – entré cette année pour la première fois dans le Fortune 500 – proposera des spots tests de 15 secondes aux marques membres de son Client Council – AmEx, Unilever, Ford et Coca-Cola, entre autres. Selon le Financial Times, chacun des annonceurs devra choisir une des quatre cibles démographiques proposées par Facebook, dont l’ambition est claire : récupérer une partie des revenus de la pub TV.
Pour mieux comprendre cette décision logique et prévisible du géant de Menlo Park, INfluencia rapporte deux études reflétant l’expansion presque historique des revenus publicitaires sur les réseaux sociaux. Pour BIA/Kelsey, ils passeraient de quelque 3 milliards d’euros en 2012 à 8,4 milliards en 2017, soit une croissance annuelle de 18,6%.
Dans son enquête publiée le 10 avril dernier, l’expert en conseil publicitaire sur les médias régionaux assure également que les revenus sociaux sur les supports mobiles, boostés par Twitter et Facebook, atteindraient eux les 1,7 milliard en 2017 et donc 29,9% de croissance annuelle. Cette même année, les revenus mobiles globaux aux Etats-Unis attendraient les 20,6 milliards selon eMarketer, soit 45% des dépenses digitales totales et 13,8% des dépenses publicitaires générales. En 2013, ces revenus mobiles devraient s’élever à 5,5 milliards.
« Les réseaux sociaux font évoluer leurs produits publicitaires afin d’améliorer leurs performances » commente Jed Williams, senior analyst chez BIA/Kesley. « Les formats de native advertising, incluant la vidéo et la pub mobile, seront les principaux moteurs de cette croissance. » A lui seul Facebook devrait afficher 763 millions de revenus mobiles en 2013, symbole de l’attractivité des réseaux sociaux auprès des agences et des annonceurs.
Dans une autre étude (voir ci dessous), Salesforce Marketing Cloud rappelle que pour le prix d’un spot au Superbowl, une marque peut se payer un promoted trend quotidien sur Twitter pendant trois semaines et que 71% des agences interrogées assurent se servir des réseaux sociaux pour accompagner une campagne online. INfluencia vous propose ci-dessous de découvrir quelques résultats en infographie.
« La pub sur les réseaux sociaux a ce pouvoir d’atteindre l’audience dans laquelle vous avez investi du temps et de l’argent. Il est facile de cibler les catégories qui sont les plus faciles à toucher, donc pour un annonceur vous avez les outils pour faire grandir votre base de fidèles sur la base de données véritables et efficaces », assure Peter Goodman, VP de Salesforce Marketing Cloud. Tout est dit… ou presque.
Benjamin Adler / @BenjaminAdlerLA
Visuel : Atlancic.com