11 septembre 2013

Temps de lecture : 3 min

Le bonheur est dans la vidéo amateur

Le 3ème prix de l’Observatoire du Bonheur est l’occasion pour Coca-Cola France de se pencher sur les home-movies et les effets qui découlent de leurs pratiques pourtant bousculées par les nouvelles technologies. Une enquête menée avec Ipsos, selon laquelle 64% des 25-44 ans se prennent volontiers pour des cinéastes.

Le démon de la caméra titille 49% des français. En effet, selon l’étude menée par Ipsos (*) pour Coca Cola France, dans le cadre de son Observatoire du Bonheur 2013 (**), les français aiment réaliser des petits films amateurs. Bien évidemment, ceux qui s’y collent le plus sont les 25-34 ans (61%) et les 35-44 ans (66%). Sûrement, en raison de leur équipement et des nouvelles technologies qui n’ont aucun secret pour eux, mais aussi parce qu’ils sont des jeunes couples et ravis de leur famille récemment agrémentée de têtes blondes très « filmogéniques »… D’ailleurs les événements familiaux ou amicaux arrivent en tête des sujets de films notamment pour la tranche 35-59 ans (>70%). Tandis que les 15-24 ans préfèrent les scènes insolites, comiques, ou prises sur le vif (25% contre 5% des 45 à 60 et plus).

Pour 49% des interviewés, et 63% des 15-24 ans, ces films ont pour vocation de revivre des moments de bonheur. Il y a aussi une intention de transmission notamment chez les 35-44 ans (35%) et de partage avec les personnes absentes, spécialement chez les 15-34 ans (entre 30 et 32%).

25% des 15-24 ans partagent leur vidéo sur les réseaux sociaux

Si 80% des français partagent directement leur « chef œuvre » avec leurs proches, 16% de l’ensemble, dont 25 % des 15-24 ans, 17% des 25-34 ans et 10% des 45-59 ans, utilisent les réseaux sociaux. Toutefois, c’est un partage raisonnable et prudent. Car ils ne sont que 2% (5% des 15-24 ans) à le faire avec tout le monde sur la toile.

Et justement, face à l’arrivée des nouvelles technologies et les possibilités immédiates et infinies qu’elles offrent, les français sont encore très divisés. Ils sont 47% à les considérer comme un frein au bonheur, notamment en raison d’une certaine banalisation de ces films, de l’abandon de la sacro sainte projection familiale et de la nostalgie des albums photos, contre 43% à les voir comme un accélérateur au bonheur, à cause justement de l’animation et de la spontanéité des images. Mais tout est affaire de génération et la tendance ne peut que s’inverser, comme le souligne Ipsos : « Sur cette question, nous avons enregistré une réelle différence entre les tranches d’âge. Car 60% des 15-24 et 51% des 25-34 estiment, au contraire qu’elles facilitent l’accès au bonheur ».

« Des résultats qui montrent à quel point la vidéo amateur est un support de mémoire, de source de bonheurs et témoin de l’évolution contemporaine de la cellule familiale », détaille Jean Pierre Ternaux, directeur de recherche honoraire au CNRS et coordonnateur de l’Observatoire du Bonheur.

Les homes-movies : un sujet d’actualité et de doctorat primé par l’Observatoire du Bonheur

Un thème tellement d’actualité qu’il est l’objet du sujet de la jeune doctorante en études cinématographiques et visuelles, Giuseppina Sappio. Cette dernière comme Audrey Gilles-Chikkaoui, doctorante en littérature française (« Les femmes de la Renaissance à aujourd’hui : l’émancipation par le plaisir ») viennent de recevoir le 3ème Prix de recherche de l’Observatoire du Bonheur, soutenu par Coca-Cola France, pour leurs travaux autour du bonheur et de ses représentations. « Doté de 10000 euros, il doit permettre à chacune de ces jeunes étudiantes d’approfondir leurs recherches, de publier ou de participer à des colloques auprès de la communauté des Sciences Humaines », précise Florence Paris, directrice de la communication de Coca-Cola « En plus d’être une récréation pour une entreprise comme la nôtre et d’apporter une aide concrète à des étudiants de talents, ce prix nous incite à jouer un vrai rôle dans la promotion de la recherche sur un sujet, le bonheur, qui est assez éloigné des préoccupations des centres académiques de recherche ». Et pourtant…

Florence Berthier

(*) Etude menée, entre le 23 et 24 août 2013 auprès de 1022 personnes représentatives de la population française âgée de 15 et plus.
(**)Créé en 2010 et soutenu financièrement par Coca-Cola, l’Observatoire du Bonheur est animé par des chercheurs comme Jean Pierre Ternaux, Gilles Boetsch ou Michèle Gally. Il rassemble des connaissances sur le bonheur, analyse les phénomènes sociaux, historiques, scientifiques… et décrypte les perceptions ou ses représentations. Des résultats régulièrement publiés dans des « Cahiers » tirés à 5 ou 6000 exemplaires.

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