52 % de nos compatriotes auraient-ils un usage compulsif de leurs applications ? Une étude réalisée par Opinion Way pour Restlet, démontre un besoin quotidien et répété d’utilisation de leurs objets connectés…
Combien de fois consultez-vous par jour vos applications préférées ? Et parfois est-ce bien nécessaire ? L’utilisation de ces petites fenêtres de services ou de contenus est en train d’envahir le quotidien des usagers. Bien ou mal, on ne peut pas encore se prononcer sur le sujet mais les faits sont là et les chiffres aussi.
L’étude, les « Français et les objets connectés » réalisée par Opinion Way et Restlet confirme que les Français ressentent le besoin de se connecter au Web plusieurs fois par jour…. voire toujours plus souvent! En effet, parmi les principales conclusions, décryptées ci-dessous par les auteurs, 52% des personnes interrogées ressentent ce besoin au bout de seulement quelques heures, et 25% des moins de 35 ans ne tiennent pas plus d’une heure sans se connecter. Pire encore, 15% des moins de 25 ans en éprouvent le besoin au moins une fois toutes les 15 minutes.
Des Français multi-écrans et multi-applications
Devenus multi écrans, les Français utilisent en moyenne 2,4 appareils pour se connecter à Internet avec 66% via au moins 2 appareils et 40% grâce à au moins 3. Et ce dernier chiffre passe à 52% pour ceux qui ressentent le besoin de se connecter au moins une fois par heure. Leur moyen de connexion de prédilection est leur ordinateur portable (63%), un ordinateur de bureau (52%), un smartphone (46%) ou une tablette (33%). Les montres connectés ou systèmes intégrés au sein des voitures ne sont encore que très peu utilisés, avec 1% chacun.
Il est à noter que le smartphone est le deuxième appareil le plus utilisé pour se connecter à Internet par les moins de 35 ans, loin devant l’ordinateur de bureau et l’ordinateur portable. A l’inverse, les 65 ans et plus préfèrent la tablette (36%) ou une box ADSL (35%) au smartphone (34%).
Un besoin de connexions
Si les Français ressentent le besoin de se connecter aussi souvent, c’est avant tout pour accéder à leurs mails personnels. En effet, 80% les consultent en permanence. Ensuite, c’est pour se tenir au courant des dernières actualités (44%), valider la météo (40%) ou ses informations bancaires (39%). En plus d’être multi-écrans, les Français sont donc également multi-applications et services.
Bien évidemment, des différences apparaissent selon les types de population et l’âge : les 18-24 ans sont 63% à se connecter régulièrement pour consulter les réseaux sociaux et 31% des CSP+ le font pour gérer leurs mails professionnels (contre 17% pour le reste des personnes interrogées). Les 65 ans et plus sont, eux, plus intéressés par leurs informations bancaires que le reste des Français (52% contre 39%).
Les Français sont également très positifs à l’égard des objets connectés à Internet : non seulement vis à vis de ceux qu’ils utilisent pour y accéder mais aussi vis à vis des capteurs de « l’Internet des Objets » comme les thermostats intelligents, les bracelets d’activité… 76% d’entre eux estiment, en effet, qu’ils améliorent leur qualité de vie (82% des 18-24 ans).
Des Français inquiets par la sécurité de leurs données personnelles
Néanmoins, la confidentialité et la sécurité des données personnelles sont une préoccupation pour 76% des Français. Un chiffre qui monte à 81% chez les moins de 25 ans, particulièrement sensibilisés par leur utilisation massive des réseaux sociaux (35% d’entre eux se disent même très préoccupés). Les femmes semblent également plus attentives à la confidentialité et la sécurité de leurs données personnelles que les hommes (79% contre 74%).
Enfin, les interviewés soulignent les problématiques de synchronicité des données entre canaux notamment lorsqu’ils ont affaire à un service client. Et pour 20% seulement, les centres d’appels contactés sont à jour sur leur profil. Résultat : pour 4 Français sur 5, le téléconseiller ne dispose pas systématiquement des informations déjà saisies sur le site web de la société. De quoi perturber sérieusement la qualité de la relation client.
Raphaël Legrand