4 mai 2015

Temps de lecture : 1 min

Street : de glace et d’organes

La rue inspire l’audace marketing, ce n’est pas nouveau. Mais alors que la ville se repense et redéfinit sa mobilité, la communication innove pour toucher la masse. La preuve à Sao Paulo avec des statues de glace pour promouvoir le don d’organes.

La rue inspire l’audace marketing, ce n’est pas nouveau. Mais alors que la ville se repense et redéfinit sa mobilité, la communication  innove pour toucher la masse. La preuve à Sao Paulo avec des statues de glace pour promouvoir le don d’organes.

La rue inspire la créativité, l’audace et offre un relais précieux aux grandes causes. C’est ce que montre cette action originale de l’hôpital Beneficência Portuguesa et de DM9DDB dans la capitale économique brésilienne. Pour marquer les esprits du chaland paulista et conscientiser la masse sur le don d’organe, l’agence a eu l’idée d’une exposition temporaire inédite en plein centre ville de la mégalopole auriverde : des statues de glace d’êtres humains grandeur nature avec pour chacune un organe en acrylique rouge transparaissant de l’extérieur. En affichant le message « La vie continue, soyez un donneur » pendant que la glace fond, Beneficência Portuguesa appuie l’analogie avec le corps humain et l’importance de la cause soutenue.

« En tant qu’hôpital, nous avons l’obligation de mettre en exergue un tel sujet, car il s’agit avant tout d’aimer son voisin et de promouvoir la vie. En comparant la glace qui fond avec le corps humain, nous permettons d’amener la discussion du don d’organe dans les familles. Nous avons voulu être innovants pour inspirer la réflexion », commente Manuel Coelho, responsable marketing de l’institut hospitalier. Si ce dernier insiste sur la nécessité d’inviter le débat au sein de la famille, c’est parce que selon l’Association brésilienne de la transplantation d’organes, le manque de soutien familial bloque presque un don sur deux. Cela n’a pas empêché une avancée des consciences au Brésil, où 7898 organes ont été donnés en 2014, soit 3% de plus que l’année précédente. La cause avance mais méritait bien une opération de street marketing hybride, entre exposition d’art pop-up et cours de science métaphorique.

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