30 juin 2015

Temps de lecture : 2 min

Walk Your City : l’open source qui vous fait marcher

L’information ouverte et participative pour promouvoir la marche à pied peut redonner à la ville un charme qui, en plus de servir la santé et le moral des habitants, constitue une belle affaire sur le plan économique.

L’information ouverte et participative pour promouvoir la marche à pied peut redonner à la ville un charme qui, en plus de servir la santé et le moral des habitants, constitue une belle affaire sur le plan économique.

Les marques et les pouvoirs publics construisent ensemble la smart city de demain, mais le citoyen connecté est devenu un acteur de changement tellement primordial que l’open source se démocratise dans les fondations de la Cité de demain. En Amérique du Nord, une association veut utiliser le pouvoir du partage ouvert pour rendre les villes plus piétonnes et convaincre ses habitants de marcher pour se déplacer. Créée par Matt Tomasulo, Walk Your City part d’un principe a priori et malheureusement contestable : si dans son quotidien l’Homme est mieux informé sur certaines courtes distances à parcourir, il laissera sa voiture au garage.

Pour refaire de la marche un moyen de transport, Walk Your City repose sa stratégie d’émulation et de conviction sur le plus simple des outils : des panneaux disposés un peu partout dans la ville. Chaque citoyen peut évidemment façonner le sien et le placer à l’endroit qui lui semble le plus approprié : en sortant de chez vous, du bureau ou d’un commerce, vous saurez qu’une bibliothèque, une épicerie ou un magasin de vêtements se situe à seulement cinq minutes de marche. Pour justifier son initiative participative et open, Matt Tomasulo résume simplement la nécessité de promouvoir les jambes comme moyen de mobilité, dans un article sur Time Warner Cable News : « Rendre les villes plus piétonnes est une obligation cruciale pour l’environnement, la santé publique et le trafic automobile ».

Pour le fondateur de Walk Your City, qui fonctionne aujourd’hui dans plusieurs villes des Etats-Unis, dont Raleigh et Durham en Caroline du Nord et San José en Californie, une des principales raisons, pour lesquelles les gens ne marchent pas autant qu’ils le devraient, réside dans leur perception des distances. En dressant une liste de destinations et d’activités et en informant sur le nombre de minutes nécessaires pour s’y rendre à pied, l’association née à Lexington dans le Kentucky espère « encourager les gens à réaliser que finalement ce n’est pas si loin que cela. La minute est une métrique très humaine et beaucoup moins décourageant que le kilomètre », explique Matt Tomasulo.

Un investissement bénéfique pour les villes

Les signaux utilisés par Walk Your City sont très peu couteux, facile à concevoir, rapide à lire. Madame et Monsieur tout-le-monde peuvent se rendre sur le logiciel de fabrication hébergé en ligne sur le site de l’association « et fabriquer son propre panneau pour quasi rien et participer au mieux-être de son voisinage », précise Matt Tomasulo. Sur chaque panneau, un QR code fournit des informations sur le sens et le but de la campagne, en mettant également à disposition des informations supplémentaires, comme par exemple le chemin à suivre pour arriver à destination.

Si vous doutez encore que l’activité physique comme moyen de transport est bénéfique pour la santé et l’hygiène de vie, ou qu’elle redonne au citoyen un temps précieux de réflexion perdu dans la « busytude » permanente, une récente étude de l’ONG, Active Living Research, peut finir de vous convaincre. Car elle démontre que pour 1,50 euro d’investissement dépensé dans un projet valorisant le vélo et la marche, la ville en retire 20 euros comme bénéfice économique. CQFD.

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