D’ici quelques mois, les cyclistes du monde entier pourront, tels des vampires, changer d’apparence une fois le soleil couché et être visibles aux yeux des automobilistes grâce à une application. Une ode à la créativité.
Que les fans de GIF délurés et les vélocyclistes se réjouissent. Balight offre une toute nouvelle manière à ses utilisateurs de pratiquer le « deux roues », une fois la nuit tombée. Grâce à un dispositif lumineux protégé par une coquille et installé sur les rayons de son engin, 376 leds se chargeront d’animer votre folie créative. Le procédé ? Via votre smartphone et l’application (disponible sur Android), il sera possible de transformer vos roues de vélo en images animées en sélectionnant des visuels sur une playlist, un album dédié ou en faisant appel à ses talents artistiques en dessinant ses idées : messages personnalisés, références à la pop culture ou Lolcat… Un projet ludique qui devrait permettre aux cyclistes de se faire une belle place au milieu de la jungle urbaine, et s’offrir une plus grande visibilité auprès des voitures notamment.
Le contenu pourra être partagé avec la communauté et on imagine déjà les hipsters déambuler fièrement aux quatre coins de la France avec leurs caps sur la tête. Que les esprits les plus mathématiciens se rassurent, l’application fournira également son lot de données (vitesse, distance parcourue, temps écoulé) et géo localisera son usager pour une plus grande liberté de mouvement. Avec une autonomie de quatre à dix heures, Balight, résistant à l’eau et aux chocs, apporte également une solution aux dangers de la route. Avec 159 cyclistes tués et 4 098 blessés en France en 2014, le projet de Leo Liu devrait séduire les early adopters et offrir une interface privilégiée pour faire de la sécurité un sujet moins touchy.
En 15 jours de campagne sur indiegogo, Balight a déjà récolté les fonds nécessaires pour atteindre son but et rêver plus grand : plus de 33 000 $ empochés sur les 30 000 fixés. On a hâte d’assister à ce ballet lumineux et pour 99 $, devenez l’un des premiers utilisateurs. En début d’année, deux projets visaient également à assurer la protection du cycliste noctambule. Le premier, Cyclee, utilisait le principe de projection pour signaler sur le dos du « biker » les changements de direction et les freinages. Cependant, son créateur, Elnur Babayev ne fournissait aucun renseignement en cas de pluie ou de mauvais temps. Le second, Volvo, avec #volvolifepaint, proposait d’utiliser un spray réfléchissant, à pulvériser sur son sac à dos et sur ses vêtements. Si l’intention du constructeur automobile est louable, on peut douter de son usage systématique, car plutôt contraignant à utiliser au quotidien. Tout le contraire de Balight.