Les dépenses médias en France devraient croître de 0,2% en 2016. Un résultat positif certes ! Mais poussif et à relativiser par rapport aux 4,5% que le reste du monde devrait afficher, selon la 10ème édition de « This Year Next Year », rapport du GroupM.
Avec une progression de 4,5% (milliards d’USD net), les dépenses médias mondiales s’annoncent positives pour 2016 selon « This Year Next Year », 10ème rapport du nom du GroupM qui dresse l’évolution et les prévisions dans ce secteur. Une embellie qui devrait rayonner sur l’ensemble des marchés mais avec de grandes disparités selon les territoires. Ainsi, si l’Europe de l’Ouest devrait bénéficier d’un +3,4% (soit 94 Mds €), la France n’y apportera qu’une timide contribution avec seulement +0,2% (soit 10,7 Mds €). Obtenant de ce fait le plus faible taux de croissance des dépenses médias du continent et se plaçant derrière l’Allemagne (+1,4% soit 17,4 Mds €) et le Royaume-Uni (+7,2% soit 23,5 Mds €). Tandis que l’Italie avec +2,2% (soit 7,4 Mds €) et l’Espagne avec +5,5% (soit 5 Mds €) augmentent significativement leurs dépenses même si les investissements restent moins importants. Autre point positif est que cette poussée ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin. Car l’étude anticipe pour les années suivantes un mouvement de croissance continue des dépenses médias dans le monde : +7,1% en 2017 et + 5,1% en 2020.
Un mouvement de croissance qui devrait continuer après 2016
Synthétisées par une infographie (ci-dessous) ces prévisions prennent des allures d’une reprise décidément encourageante tout en confirmant qu’en matière d’arbitrage les lignes bougent fondamentalement. Comme le précise Raphaël Pivert, Head of Research de GroupM Next : « Derrière l’apparente stabilité du marché publicitaire, on assiste à une profonde modification de la structure des investissements de plus en plus polarisée sur les écrans et l’interactivité. En lien direct avec l’évolution des comportements des consommateurs, cette tendance de fond va s’accélérer sur les prochaines années ». Ainsi, la répartition budgétaire dans les médias montre qu’en France, les investissements réalisés sur les leviers digitaux enregistreront la plus forte croissance avec +4,8% pour occuper 29,8% du marché, soit 3,187 Mds €, et concurrencer la télévision (31,1% soit 3,320 Mds €). Cette tendance se retrouve dans les autres pays européens, et notamment au Royaume-Uni où le média internet rassemble à lui-seul près de la moitié des dépenses (48,7% soit 8, 284 Mds €).