Crowdfunding, mutualisation et partage, ville intelligente, création de réseaux de proximité… les nouvelles attentes de lien et de confort des citadins et le développement des nouvelles technologies bousculent l’innovation dans l’immobilier et obligent architectes, opérateurs et promoteurs à réinventer leur métier.
En dépit des tensions économiques et sociales et des menaces internationales, l’immobilier reste un investissement qui a peu d’égal en termes de comparaison rendement/risque. Il ne faut donc pas s’étonner de l’affluence d’exposants et de visiteurs professionnels de haut niveau venus du monde entier au dernier MIPIM, le Salon mondial de l’immobilier, qui vient de fermer ses portes à Cannes. La forte présence de ministres (Emmanuel Macron a inauguré le salon), élus ou responsables de collectivités (Anne Hidalgo, Valérie Pécresse, Gérard Collomb, parmi la centaine d’élus venus du monde entier…) vient encore souligner l’importance de ce marché dans la vie économique.
C’est aussi un marché très impacté par les évolutions de modes de vie sociétales et environnementales, les mouvements de population et la concentration urbaine. Selon les économistes, le marché du développement urbain est évalué à 50 Md€ d’ici à 2017. D’où la part belle donnée cette année au MIPIM, aux thématiques sur le logement de demain dans un contexte de « ville intelligente ». Au fil des projets dévoilés et des conférences notamment celles de Bouygues Immobilier ou encore Les Matins de l’Economie du Journal du Dimanche, on a pu constater à quel point les implications des exigences en développement durable, les nouvelles attentes de lien et de confort des citadins et le développement des nouvelles technologies bousculent l’innovation dans le marché de l’immobilier et obligent les architectes-urbanistes, les opérateurs et les promoteurs à réinventer leur métier. D’où l’appel à de nouvelles expertises et la recherche de partenariats avec des start up innovantes (exemple : la prise de participation dans Burn de Bouygues Immobilier). A eux, ensemble, d’inventer des solutions, des techniques et des procédés constructifs à même de répondre aux nouvelles attentes. A eux, d’intégrer dès l’amont, les nouvelles technologies pour construire des logements plus connectés et citoyens.
Quatre grandes tendances dans l’habitat de demain
Flexibilité et modularité
Demain, les espaces de logement seront modulables et flexibles : une salle de bain pourra se transformer en bureau, une cuisine en chambre à coucher. Bouygues Immobilier a conçu un système d’équipements livrés en kit pour transformer un espace de vie à sa guise.
Mutualisation et partage
Des réflexions sont menées pour proposer en France dans un même immeuble (comme c’est le cas aux Etats-Unis) des espaces à partager pour réduire les coûts du m2 et optimiser l’espace : la buanderie, un lounge commun, le jardin, le parking,… A Lyon, dans le tout nouveau quartier Les Confluences, les places de parking sont mutualisées. Selon les heures du jour ou de la nuit, la même place de parking sera utilisée par les locataires ou propriétaires d’un logement, les salariés d’un bureau proche ou les clients d’un commerce avoisinant. C’est le cas dans le centre commercial Beaugrenelle à Paris. « La mutualisation est désormais nécessaire, le coût du parking en centre ville est hors de prix » souligne Maurice Bansay, Pdg du groupe Apsys.
Avec #LeVillageNextdoor à Issy-les-Moulineaux, qui sera inauguré en septembre 2016, Bouygues Immobilier teste la mutualisation d’un grand nombre d’espace en sus (mutualisation des parkings, jardins intérieurs partagés, conciergerie, espaces de travail collaboratifs partagés intra-résidentiels ou intra-urbains avec logements adaptés de proximité). Dans la résidence-pilote connecté « 5ème Avenue » au cœur de la métropole lilloise, Bouygues Immobilier propose la mise à disposition de tous d’un studio de 40 m2 aux usages multiples éphémères selon les besoins (salle de yoga, espace de coworkgin, chambre d’hôte de dépannage,…).
Créer du lien
Bouygues tout comme Eiffage introduisent désormais dans leurs propositions immobilières un réseau de proximité. Par exemple, dans l’ensemble résidentiel réalisé par Bouygues Immobilier dans le quartier de la Madeleine au cœur de la Métropole lilloise, a été créé un fil d’actualité de la copropriété sur Facebook. Chacun peut y poster des informations touchant tous ou certains usagers. Le site d’échanges et d’entraide entre voisins, maresidence.fr, créé en 2007 en France, vient de créer le Hall Numeric, écran dynamique et interactif qui donne accès à une information claire et aux contenus partagés par les voisins, afin de multiplier les échanges de proximité et inciter un plus large public à rejoindre la plateforme.
Financement alternatif
Le crowfunding, vous connaissez ? Désormais, c’est au tour de l’immobilier de s’y intéresser. Vous n’avez pas assez de moyens pour acheter seul un projet immobilier et réaliser l’investissement de vos rêves ? Vous faites appel au crowdfunding ! Bouygues Immobilier a investi dans une entreprise de crowdfunding, pour voir… Pour Dan Miller, fondateur de Fundrise, « le crowdfunding concurrencera les investisseurs institutionnels d’ici 3 à 5 ans. Ceux qui suivront la vague se porteront le mieux ».