2 mai 2016

Temps de lecture : 3 min

Etre ou ne pas être une API, telle est la question

Que doivent faire les marques et enseignes pour que leurs applis soient téléchargées et consultées ?

Que doivent faire les marques et enseignes pour que leurs applis soient téléchargées et consultées ?

Prenez le métro, passez au centre commercial ou baladez-vous près d’un lycée et vous rencontrerez la dernière évolution de l’espèce humaine. Partout où vous posez le regard, des petits écrans lumineux en plastique sont attachés aux mains des gens. Dieu merci, ce n’est pas une sorte de mutation génétique bizarre, ce n’est que notre ami, l’appareil mobile. Et il est partout…

L’hégémonie du portable

La croissance est absolument vertigineuse. Cela fait des années que les analystes prédisent que les mobiles seront « la prochaine révolution », et leurs prophéties se réalisent enfin aujourd’hui. Pour comprendre la portée de cette révolution, voyons quelques statistiques récentes :

– le taux de pénétration du mobile dans le monde a franchi le cap des 50% en septembre

– nous sommes 3 milliards d’internautes dans le monde depuis début novembre

– le nombre de forfaits mobile est devenu plus important que la population mondiale  .

– en parallèle, la barre des 100 milliards d’applications téléchargées a été passée.

GSMA Intelligence, WeAreSocial

Pour autant, le marché des applications reste contrasté. Selon une étude menée en Grande Bretagne, le nombre d’applications téléchargées par mois, par personne est tombé de 2,4 en 2013 à 1,8 en 2014. En France, seulement 15% des mobinautes installent encore chaque semaine une nouvelle application contre 22% en 2012 et 1/3 en téléchargent au moins une tous les mois.

Des applis mais pour quoi faire ?

Alors que 65% des utilisateurs de smartphones ou tablettes en font usage à des fins commerciales, se pose la question du commerce mobile. Nous savons que dans quelques années, les appareils mobiles remplaceront presque définitivement nos chers dinosaures d’ordinateurs.

Fédérer les audiences grâce aux API

Malgré cette appétence, peu d’applis dédiées au commerce sont téléchargées actuellement. Alors quel pont doit-on construire pour offrir aux clients les outils susceptibles de consommer via leur smartphone ? Une des clés de réponse réside dans l’initiative réalisée par Uber. Ainsi, il est désormais possible de commander un Uber directement au sein de l’application de messagerie instantanée de Facebook, Messenger. L’utilisateur de ce dernier choisit directement au sein de l’application, une option « transport » qui lui permet de commander et payer pour un trajet à condition d’avoir laissé ses coordonnées bancaires. Un partenariat gagnant pour les deux parties. Uber accède directement à une audience de près de 700 millions d’utilisateurs dans le monde. Facebook muscle un peu plus un service qui, à l’image de WeChat, ne veut plus être cantonné à une simple messagerie et veut devenir l’écosystème de toute une batterie de services intégrant contenus, paiement et services. Ce partenariat se résume en 3 lettres : API soit Application Programming Interface.

L’API-sation devient une nouvelle action : structurer des données pour qu’elles soient accessibles de façon directe et robuste par des logiciels externes. L’API-sation ouvre également de nouveaux clients, modèles d’affaires et relation avec les clients. Nous sommes 65 millions de Français dont 17 millions de membres de la communauté Vente-Pivée.com, 28 millions de clients Orange, 14 millions de clients Carrefour… à la recherche de réponses adaptées à des attentes uniques et multiples. Le temps des silos est révolu, nous entrons dans un monde où la pertinence et la valeur appartiendront à ceux qui sauront parler au plus grand nombre soit en fédérant du contenu dans un mode marketplace (projet de portail Molotov), soit en proposant une brique servicielle à ses partenaires-diffuseurs : CityZen. L’audience devient un enjeu fondamental mais requiert une écoute particulière pour développer des contenus pertinents correspondant à des usages régulièrement renouvelés.

Le mobile est en passe de changer nos vies mais il va obliger les retailers à repenser leurs vieux modèles qui considéraient leurs clients de manière massive. Les notions de proximité géographique, temporelle et relationnelle deviennent incontournables pour convaincre les clients d’adhérer aux valeurs de la marque et les partager avec leurs communautés. Ceux qui ne l’ont pas compris sont en danger de disparition, quelles que soient leur taille et/ou leurs antériorités.

Suite de l’article demain…

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