Où en est l’art de transmettre des informations en racontant une histoire ? Le storytelling est-il toujours aussi créatif ou s’est-il empâté avec le temps ? Un livre blanc sur le sujet vient de sortir et on va vous le raconter…
Expérience client, interactivité, gamification, réalité virtuelle: on serait presque tenté de demander ce que devient le storytelling. Dans une époque de surconsommation des médias où l’infobésité a fait de notre société la plus informée de l’histoire de l’humanité mais pas forcément la plus intelligente, comment arrive-t-on encore à émerger face à cette hyper-communication ? Une question que s’est posée l’agence 79C au travers d’un livre blanc intitulé : Future of storytelling. « L’idée est de démontrer que ce type de discours amène du sens et de créer une dimension émotionnelle. C’est un filtre qui met en avant un schéma narratif. Cela évite la confusion et donne du sens à l’histoire racontée », explique Alexandre Rostaing, le directeur du planing stratégique de l’agence.
L’ouvrage dépouille et réactualise en partie ce thème en traitant, par exemple, le sujet de « comment le storytelling affecte le cerveau ». Du couplage neuronal qui permet au lecteur de s’approprier une histoire selon sa propre expérience à la dopamine qui est libérée par le cerveau lors d’un évènement précis qui procure de l’émotion et facilite la mémorisation, beaucoup de thèmes permettent de découvrir l’impact « jouissif » de cette pratique sur le cerveau.
Les nouvelles tendances du storytelling ?
Ce qui change, ce ne sont pas les histoires mais la façon de les raconter. Et quoi de plus vrai que l’histoire d’Uber qui n’a rien inventé de spécial mais surtout réinventé le discours d’une application qui existait déjà…
Parmi les nouvelles tendances, on peut remarquer l’émergence des chaines de TV éphémères. Celle autour de la franchise James Bond, baptisée 100% Bond illustre bien ce nouveau type d’écriture « provisoire ». En offrant l’intégralité du contenu des films de 007 dans un univers graphique soigné et disponible sur tous les écrans, James a pu durant un temps donné créer du lien avec ses afficionados. L’objet qui est éphémère offre de surcroit une appétence augmentée pour ce type d’opération.
Dans un autre style de « denrées périssables », le commerce éphémère est une alternative pour réconcilier les cycles longs de l’immobilier avec les cycles courts de la consommation. Les pop-up stores en sont le fer de lance. Un nouveau format sollicité par les marques et les consommateurs qui sont 60 % à s’intéresser à ce type de point de vente ( source TNS / Hopshop ).
Une autre tendance qui a de l’avenir concerne les formats d’histoires ultra-courtes. Les réseaux sociaux et la mobilité qui les accompagnent ont créé de nouvelles formes de consommations des médias dont découlent de nouveaux types d’écritures. Bienvenue dans l’ère du Quick Action Web ou des formats comme Snapchat, Vines et avant eux Twitter ont clairement chamboulé l’écriture. : « On raconte désormais de nouvelles histoires. Cela permet aussi de ne plus relayer l’info à posteriori mais à l’instant t. On est dans une transparence des marques où le live est sans filtres !» précise l’auteur du livre blanc.
Et même si la narration demeure encore un brin traditionnel dans son écriture, le storytelling a progressé de manière exponentielle depuis les cinq dernières années. Capter l’attention, créer de la valeur autour de la marque, génèrer de la confiance, susciter de l’interaction et être efficace sur le long terme. Voilà ce que peut amener le storytelling. Encore faut-il savoir faire du bon contenu et ensuite le narrer. Le reste c’est de la technique…
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Future of storytelling publié par INfluencia