31 mai 2016

Temps de lecture : 4 min

Analogie entre football et travail

L'Euro 2016 approche et vous n'échapperez pas au phénomène : infographie, étude, enquête. Dernier exemple en date avec l’institut OpinionWay pour Monster sur le rôle des salariés en entreprise.

L’Euro 2016 approche et vous n’échapperez pas au phénomène : infographie, étude, enquête. Dernier exemple en date avec l’institut OpinionWay pour Monster sur le rôle des salariés en entreprise.

En novembre dernier, une étude réalisée par l’institut OpinionWay pour Monster tirait le portrait de nos dirigeants en s’appuyant sur l’actualité cinématographique du moment : à quel personnage de Star Wars™, votre chef vous fait-il le plus penser ? Les deux identités remettent le couvert pour une nouvelle enquête avec cette fois le ballon rond comme approche. Objectif ? Identifier le poste auquel les salariés français s’identifient le plus dans une équipe de football.

Pour 46% des sondés, c’est le rôle de défenseur qui est le plus plébiscité. Homme de l’ombre, cette fonction demande un maximum d’impact dans les duels, un travail de relance impeccable et c’est lui qui colmate les brèches quand le navire tangue un peu trop. Dévoué au collectif, vous ne goûterez jamais au plaisir de recevoir un ballon d’or. Juste derrière, on retrouve le profil d’attaquant (20%), un joueur à l’obsession unique : marquer, encore et toujours. Chargé de faire la différence, c’est lui qui récolte les éloges des observateurs et son comportement peut parfois agacer. Trop personnel, il lui arrive d’oublier un partenaire idéalement placé. Le gardien de but (18%) complète ce podium et c’est presque une surprise : entraînement à l’écart du groupe, pression psychologique, régularité dans les performances… La moindre erreur pénalise irrémédiablement son équipe et contrairement à ses camarades, il n’y aura jamais personne pour le rattraper.

L’enquête ne dit rien en revanche sur la personnalité des managers et sur la manière de gérer son effectif. A cette problématique, Loïc Chauveau, fondateur de l’agence Brand Station, a sa petite idée. Lui qui s’imagine dans la peau de Marcelo Bielsa, ancien mentor de l’Olympique de Marseille, il témoignait il y a quelques mois sur sa vision du collectif : « La vraie valeur d’une équipe se trouve dans sa capacité à jouer ensemble, les uns pour les autres. Dans le fait de mettre ces individualités au service du collectif. Et pour que ce dernier devienne une vérité, il faut créer toutes les conditions pour que chacun se sente appartenir à ce collectif. Personne ne doit être laissé sur le banc de touche sous peine de briser l’osmose ». Découvrez les résultats complets ci-dessous.

Les postes isolés et spécialisés, moins représentatifs des Français

Caractérisé par un champ d’expertise propre et une mobilisation déterminante pour la réussite de l’équipe, le rôle de gardien arrive en troisième position (18%). Les salariés sont moins nombreux à s’identifier à ce profil, partie intégrante de l’équipe mais d’avantage isolé de ses coéquipiers. Le rôle du goal en entreprise peut être associé à celui d’un professionnel assigné à un pôle particulier, fonction support ou technique, officiant dans le conseil stratégique ou digital par exemple. Enfin, le poids du brassard de capitaine est assumé par seulement 15% des répondants. Représentant de l’équipe, « capé » et respecté, il est seul devant ses décisions et doit parfois trouver les mots pour rassurer ses coéquipiers. Les interviewés assurant une fonction de manager se reconnaîtront plus volontiers dans ce profil.

Des identifications qui varient selon plusieurs critères

– le sexe : Même si l’engagement et la constance au service de l’équipe sont des valeurs partagées unanimement par les salariés français, les femmes sont plus nombreuses à se retrouver dans les enjeux du poste de défenseur. Ainsi, plus d’une femme sur deux (53%) se considère, régulière dans l’effort et dévouée au collectif, contre 40% des hommes

– l’âge : les plus jeunes, souvent considérés comme fonceurs et désireux de se démarquer de leurs aînés, s’identifient plus volontiers au profil de l’attaquant (31% des 18-29 ans contre 12% des 40-49 ans et 10% des 50 ans et plus). Alors qu’ils doivent encore faire leurs preuves au sein de l’entreprise, les jeunes salariés ont à cœur de montrer leurs compétences et prouver leur valeur sur le terrain. Les plus expérimentés se retrouvent majoritairement dans le poste de défenseur (54% des 40-49 ans et 53% des plus de 50 ans), une expérience qui leur permet de rassurer les coéquipiers et d’être identifiés comme un élément sur lequel on peut compter pour tacler les problèmes.

– la région : l’Ile-de-France et le Sud-Est s’imaginent plus au poste d’attaquant, à l’avant de la formation pour marquer (respectivement 28% et 31%) que la moyenne de leurs compatriotes de l’Hexagone (20%). Seulement 38% contre 46% en moyenne, les Franciliens sont ceux qui se reconnaissent le moins dans le rôle de défenseur. Face à la frappe de l’attaquant, c’est dans le Sud-Ouest que l’on trouve le plus de gardiens de but, soit un salarié sur trois (37% contre 18% en moyenne).

– la taille d’entreprise : le profil d’attaquant, en première ligne et sous le feu des projecteurs, est plus présent dans les entreprises de moins de 10 salariés (32% contre 11% pour les entreprises de plus de 1000 salariés). Les salariés des petites structures ont bien souvent un spectre de missions élargi et doivent assumer de multiples tâches. Ils se sentent donc parfois seuls face au but. Pour autant, ils sont les moins nombreux à s’identifier au profil du capitaine (8%), étant moins enclins à assurer des fonctions managériales.

– le statut : même si les cadres et les non-cadres préfèrent chausser les crampons du défenseur (avec respectivement 42% et 47%), les premiers sont plus nombreux à s’identifier au poste de capitaine (29%) que les seconds (12%). Les cadres sont en effet plus souvent enclins à endosser le brassard du manager et à donner leurs instructions sur le gazon.

– le niveau de diplôme : les répondants ayant un niveau d’étude inférieur au baccalauréat se retrouvent davantage dans le rôle de l’attaquant (35%) que leur co-équipiers ayant le bac (9%) ou un diplôme supérieur (16%). Ils sont également les moins nombreux à s’imaginer avec le maillot du capitaine d’équipe (8% contre 19% pour les détenteurs d’un diplôme supérieur au bac).

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