Les objets connectés, tout le monde en parle mais qui en possède vraiment et qui sait s’en servir à bon escient ? Une étude de l’IAB réalisée par Médiamétrie a voulu répondre par le chiffre à ces questions empiriques ?
Dans son bilan 2015 des marchés des biens techniques en France, publié début 2016, et dont INfluencia avait analysé les résultats, le cabinet GfK confirmait par les chiffres une tendance qui n’a rien du secret d’alcôve : les objets connectés se portent bien et préparent leur démocratisation. Selon l’étude, le rythme de croissance pour l’internet des objets et les nouveaux produits s’est accentué avec 340 millions d’euros générés en 2015 soit 2,3 fois plus qu’en 2014 (150 millions). En 2020, ce chiffre passera à 3,6 mds d’euros.
« Face à l’aspiration très marquée des Français pour l’Internet des objets, la distribution multiplie les initiatives pour promouvoir et construire une offre cohérente en magasin. Ceux qui ont poussé le rayon connecté en 2015 ont pu en mesurer les premiers bénéfices, engageant les autres à poursuivre les efforts », affirmait François Klipfel, DGA chez GfK Consumer Choices France, en février dernier. Cinq mois plus tard, l’IAB France présente son étude sur Les Français & les Objets Connectés, réalisée par Médiamétrie. Ses résultats mettent l’accent sur la praticité, l’utilité et surtout le potentiel pour l’avenir de ce marché.
Selon l’IAB, 69% des Français avouent connaître les objets connectés et savent les utiliser. Cette maîtrise de presque un sondé sur trois est une surprise mais peut rassurer les acteurs d’un marché dont la problématique principale reste sa capacité à être utilisée par monsieur-tout-le-monde, surtout dans la réponse concrète à apporter après la collecte des donnés informatives. Pour 54% des personnes interrogées, les objets connectés représentent le futur, dans des domaines comme la sécurité, la santé et les équipements de la maison. Ils sont 47% à mettre l’accent sur l’aspect pratique et utile alors que pour 29%, il s’agit d’un simple phénomène de mode.
Le design, un critère qui compte
Quid de la confiance ? Elle n’est pas encore totale, c’est logique. L’utilisation de leurs données personnelles reste pour 56% un important facteur de risque. Cette distance affective explique que les objets ne jouissent pas encore aujourd’hui d’un très bon rapport « Bénéfice perçu/Prix ». Mais au-delà de ces deux freins, la méconnaissance des produits (12%) et l’obsolescence (8%) peuvent également décourager les Français à s’en équiper, alors que 76% trouvent que le design de l’objet est important.
L’étude indique également que les objets connectés visent à faciliter et simplifier le quotidien des citoyens, les autres atouts qui poussent à l’équipement sont le fait de pouvoir agir à distance (18%) et de gagner du temps (10%). Résultats, ils sont 23% à posséder au moins un objet connecté, et 12% à en avoir même plusieurs. Si l’on en croit les prévisions de Médiamétrie et l’IAB, les objets connectés vont occuper une place grandissante dans la vie des Français d’ici à quelques années. La raison ? Nous recherchons de plus en plus à faciliter notre quotidien, notamment en gagnant du temps.