Marie-Amélie Le Fur, Fabien Lamirault, Sandrine Martinet, Elodie Lorandi ? Ces quatre Français sont tous médaillés d’or à Rio. Mais pas de une des JT de BFM, TF1, Europe 1 ou des grands quotidiens. Car ces champions ont gagné leurs récompenses aux Jeux Paralympiques. Et les Jeux Paralympiques, ça ne rapporte pas beaucoup d’audience -enfin c’est ce que pensent les médias- et peu de sponsoring. Ces athlètes ont pourtant grimpé sur la même marche du podium que Teddy Riner, Tony Yoka, Charline Picon ou Estelle Mossely.
En 2012 une pétition avait circulé pour demander davantage de visibilité à la télévision. Le message a été en partie entendu par France Télévisions qui diffuse plus de cent heures de direct. Mais Canal+ a choisi de ne pas retransmettre cet événement qui accueille pourtant plus de 4 000 athlètes répartis dans 23 sports différents et 528 épreuves. Quant aux sponsors, à l’exception de certains comme Coca,EDF, Allianz et Optic 2000, ils sont encore trop peu nombreux à soutenir ces sportifs qui peinent à trouver des financements.
“Le succès n’est pas un but mais un moyen de viser plus haut”, disait le Baron de Coubertin. Les annonceurs et les médias devraient s’inspirer de cette phrase. Ils s’honoreraient certainement en accordant plus d’attention à ces hommes et femmes et en montrant à cette jeunesse qui a perdu l’espoir que « chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès” (*). Ces sportifs sont un modèle qui devrait susciter l’intérêt et l’enthousiasme des téléspectateurs et lecteurs, pourvu qu’on les mette à l’honneur. Rendez-vous à Tokyo en 2020.
(*) Baron de Coubertin