Face aux personnes isolées et démunies, qui de la machine ou de l’être humain est le plus utile ? Pour la société Saint-Vincent-de-Paul et CLM BBDO, rien ne vaut ce dernier. Et il faut s’engager. Pourtant le robot de compagnie offre un complément à ne pas négliger.
En dépit de tous ses efforts et services, B.E.N. (ou Bionically Engineered Nursing), n’arrive pas à remplacer la présence humaine à laquelle aspire tant Claudine, personne âgée vivant seule et en souffrant, auprès de laquelle ce robot de compagnie a été placé. Avec cette campagne la société Saint-Vincent-de-Paul (*), réseau de charité de proximité qui lutte contre l’isolement depuis 1833, interpelle l’opinion publique sur deux sujets : l’engagement de chacun dans une société en quête de solidarité, et la place prise par les technologies au détriment des hommes et des femmes auprès des seniors seuls ou démunis. Avec comme objectif recruter des bénévoles. Puisque pour 63% des Français, l’investissement individuel est le premier levier pour lutter contre l’isolement (**) qui touche 5 millions de personnes, soit 1 français sur 8.
Appel au bénévolat
Le court métrage plein de suspens, imaginé par CLM BBDO et réalisé par David Wilson (production : La Pac) montre en effet l’efficacité du robot mais aussi son intervention parfois approximative et mécanique trahissant peu à peu ses limites sociales. Poignant. Pourtant si la machine ne peut pas établir ce fameux lien de complicité avec l’être humain, les jeux vidéo, les appareils connectés, les technologies apportent leur lot de dynamisme, de divertissement, de confort et d’aide complémentaires. Améliorant ou agrémentant nettement le quotidien de ces personnes isolées qui ne sont pas et ne peuvent pas être pas prises en charge 24/24.
Tout dépend donc d’un juste milieu et c’est à l’Homme de décider où il met le curseur et il doit garder la main pour bien maîtriser cette tendance qui est inéluctable. Un propos appuyé par une étude menée par SSVP et CLM BBDO sur cette relation à la technologie auprès de 650 Français et Japonais (voir ci-dessous). L’un de ses résultats montre toute l’ambiguïté qu’on peut avoir à son égard, notamment lorsqu’elle cherche à comprendre et mimer le relationnel humain. Ainsi à la question : pensez-vous qu’un robot peut aider une personne à prendre en charge ses tâches quotidiennes ? 88% des Japonais et 59,9% des Français répondent par l’affirmative. En revanche, quand on leur demande s’ils pensent qu’un robot peut aider à lutter contre la solitude, 62% des interrogés opposent un non. Confusant, d’ailleurs le film avec une fin réconfortante, laisse au spectateur le soin de se faire sa propre opinion. D’abord diffusé sur les réseaux sociaux, ce film le sera aussi au cinéma.
(*) Présente dans 150 pays avec 800 000 bénévoles dont 17 000 en France.
(**) Etude Fondation de France juillet 2015.