8 novembre 2016

Temps de lecture : 2 min

Les Français regardent-ils mieux la télévision ?

Comment le grand public vit-il l’ère ATAWAD ? Comment digère-t-il la multiplicité des écrans et les innovations qui vont avec ? NPA Conseil et le CSA sortent une étude, déroulée ci-dessous, avec comme objet : « Les Français et leur télévision ».

Comment le grand public vit-il l’ère ATAWAD ? Comment digère-t-il la multiplicité des écrans et les innovations qui vont avec ? NPA Conseil et le CSA sortent une étude, déroulée ci-dessous, avec comme objet : « Les Français et leur télévision ».

Elle est toujours là. Elle est multiple, elle n’est plus un élément centrale et elle est nomade. Malgré sa mort annoncée par les suiveurs, elle a su muter et se diversifier comme jamais.

Divertir – Informer – Cultiver : un triptyque inchangé

Parmi les fondamentaux inchangés, les attentes vis-à-vis de la télévision restent placées sous le sceau du triangle divertir, informer et, dans une moindre mesure, cultiver, ainsi que du divertissement partagé (59% des interviewés estiment que « la télévision permet de passer de bons moments en famille ou entre amis », mais aussi 74% des 15-24 ans). Les Français sont aussi trois sur cinq à privilégier la diffusion linéaire au replay et ils ont d’ailleurs une idée assez juste du temps qu’ils passent devant l’écran : 3 h 31 mn en moyenne selon leurs déclarations, pour une durée réelle de 3 h 51. Ceci confirme les conclusions de l’étude Reco TV conduite au printemps 2016 par NPA Conseil.

Plus inattendu, les séries ne parviennent pas à ravir au cinéma la place de genre de programmes le plus apprécié. Pour autant, l’importance prise par les rediffusions de films (41% des films proposés en 2014 par les chaînes nationales gratuites avaient déjà été diffusés en 2013) n’est certainement pas indifférente au sentiment de « déjà vu » exprimé par 86% des interviewés. Et le jugement est mitigé concernant la qualité d’ensemble des programmes (55% de non satisfaits).

Une expérience audiovisuelle en profond renouvellement

Mais cette stabilité apparente recouvre une curiosité réelle pour les nouveaux modes d’accès aux programmes, particulièrement marquée chez les plus jeunes : 81% (89% des 15-24 ans) apprécient la possibilité de regarder des contenus audiovisuels en replay, plus de trois sur quatre (77%, et même 84% chez les 15-24 ans) se déclarent utilisateur du multi-écrans, et 67% des utilisateurs de ces nouveaux services estiment qu’ils ont amélioré leur consommation TV.

Télévision de rattrapage et possibilité d’utiliser son ordinateur, son smartphone, ou sa tablette pour regarder les programmes, mais aussi amélioration de l’image au travers de la HD puis de l’UHD ressortent en bonne logique comme les trois innovations les plus marquantes autour de la télévision, au cours des dernières années. L’utilisation des réseaux numériques en parallèle de la télévision apparaît également bien installée dans les habitudes, pour surfer sur Internet (79% de l’ensemble de la population, et 92% des moins de 35 ans) ou pour commenter les programmes sur les réseaux sociaux (38% sur l’ensemble des interviewés, et 55% chez les moins de 35 ans).

Le start over, principale attente des téléspectateurs

Et confirmation que le confort d’accès aux programmes a pris aujourd’hui le pas sur la recherche d’abondance, c’est le start over (« la capacité à démarrer un programme quand on veut lorsqu’il a déjà débuté ») qui prime sur « l’accès à une très grande quantité de contenus à la demande » parmi les évolutions les plus attendues. « Mieux de télé » plutôt que « plus de télé ». Tel semble au final le message délivré par un public qui se déclare globalement attaché à la télévision (à 65% sur l’ensemble des interviewés comme chez les 15-24 ans), et considère à 76% qu’elle « a encore de l’avenir » (contre 23% qui jugent que « c’est plutôt de l’histoire ancienne »).

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