#DeleteUber (supprimer Uber) : voilà l’un des hashtags qui a enflammé Twitter le week-end dernier. Les internautes ont en effet réagi violemment contre la société de VTC, accusée d’avoir voulu briser la grève des taxis contre le décret anti-immigration de Donald Trump.
À l’origine de cet appel au boycott, un tweet posté sur le compte Uber qui expliquait qu’elle avait bloqué la fonctionnalité de hausse de ses tarifs comme cela se produit en cas de forte demande pour les courses à destination ou au départ de l’aéroport JFK à New York. Résultat des courses : en quelques jours, les appels au boycott se multiplient. Minée par la polémique qui s’étend un peu partout dans le monde, Uber se fait distancer aux Etats-Unis pour la première fois de son histoire par son concurrent Lyft, qui avait immédiatement fait un don de un million de dollars à l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), pour aider les chauffeurs de taxi concernés par le décret…
Travis Kalanick, le patron de la plate-forme, a eu beau réagir -un peu tard-, affirmant que la décision présidentielle était «contraire à tout ce en quoi nous croyons», et qu’il profiterait de la réunion, vendredi 3 février, du comité de grands patrons créé par Trump* pour « défendre ce qui est juste », le mal était fait. Et son annonce d’un don à l’ACLU de… trois millions de dollars, n’a pas inversé le ressenti des citoyens en colère.
La morale de cette histoire : si tu essaies de communiquer lors d’un évènement sensible, tourne ta langue 7 fois dans ta bouche. Cela se retourne très souvent contre les marques accusées de vouloir mener avant tout une politique de récupération marketing.
La morale de cette morale : ne sous-estime pas la colère du peuple.
La morale de la morale de cette morale : si tu ne crées pas une vraie loyauté durable et méritée avec tes consommateurs, tu ne résisteras pas au bad buzz. La déception tue l’amour…
*Elon Musk, le patron de Tesla, Travis Kalanick, Indra Nooyi, la PDG de PepsiCo, Steve Schwarzman, le DG de Blackstone, ont rejoint la nouvelle équipe consultative économique de Donald Trump