Plus qu’une mode, le local réinvente le commerce et l’économie. Mais entre géants internationaux et marques/enseignes locales, une bataille s’engage dont le parcours client, commence sur le web quelle que soit la localisation. Car local et digital ne s’opposent pas : 7 Français sur 10 (*) pensent qu’Internet peut créer ou recréer du lien avec les professionnels locaux.
Trigger 1 : Facebook, nouvelle vitrine locale des enseignes
Système U ou encore Big Fernand : les enseignes sont de plus en plus nombreuses à s’appuyer sur Facebook pour créer du lien local et informer de ce qu’il se passe en magasin… bref pour être au plus proche des priorités des clients. Les pages Facebook locales semblent ainsi être en train de remplacer les sites internet des magasins. Et ce aussi pour les petits commerçants : 1 million de commerces locaux français sont aujourd’hui sur la plate-forme, soit un commerçant sur trois. Et le réseau social entend bien ne pas s’arrêter là, en faisant du B2B local une priorité business à laquelle le géant dédie des équipes commerciales.
Trigger 2 : Macy’s, ou le drive to my local store
Macy’s, comme tous les gros distributeurs, a fait de la proximité et du ROPO une priorité ces dernières années… avec les désagréments que cela implique : quoi de plus énervant que de se déplacer en magasin avec une idée précise pour finalement découvrir que l’article désiré est en rupture de stock ? C’est pourquoi l’enseigne a misé sur le lien avec les magasins en local : sur leur site internet, on a accès aux stocks de leurs principaux magasins et on sait à l’avance si le produit est disponible dans le Macy’s à l’angle de sa rue. Et si ce n’est pas le cas, le shopper peut découvrir dans quel magasin le produit est disponible et obtenir l’itinéraire directement sur le site.
Trigger 3 : Placemaker, une app drive to local
Si le commerce de proximité constitue un phénomène structurant, comment les petits commerçants peuvent-ils émerger face à des géants, aux moyens de visibilité souvent bien supérieurs ? Comment peuvent-ils se faire connaître, et créer du drive to store, en se battant avec les mêmes armes et en dépassant la communication locale « classique » (BAL, cinéma…) ? C’est à ces enjeux que répond Placemaker, une application qui regroupe les commerces indépendants, permet de les trouver, de les connaître, et d’être récompensés.
Tendance
Pas de doute, les Français sont adeptes du « localisme » : 8 sur 10 pensent que consommer local est un outil pour réduire l’impact de l’activité humaine sur l’environnement mais aussi pour répondre aux enjeux sociaux majeurs (emplois durables et stables, lien social, transparence, proximité).
Mais le phénomène local, ce n’est pas seulement l’envie de faire marcher le commerce de proximité, ou la volonté de réduire son impact sur l’environnement : c’est une philosophie de vie. Plus qu’un acte d’achat, c’est ré-appartenir à son lieu de vie, reprendre sa place d’acteur dans la société. Une consommation qui s’inscrit dans le lien, dans la proximité, dans l’être au sein de sa cité, dans la citoyenneté en somme. Dès lors, le local ne concerne plus seulement les commerçants de quartier, mais tous les acteurs du commerce, qui doivent y trouver leur place.
What if ?
– et si une marque de grande consommation décidait de se faire référencer non plus chez les géants de la distribution, mais chez tous les petits commerçants, et prenait en charge la mission de drive to store, et ainsi la visibilité de ces commerçants ?
– et si une marque aux valeurs de proximité prenait en charge la mission de découverte du commerce local en mettant en place le « yelp » de sa catégorie ?
– et si une marque de boissons internationale comme Heineken ou Coca-Cola créait une déclinaison locale de son produit phare, disponible en CHR, pour favoriser et valoriser la convivialité de proximité ?
(*) http://www.solocalgroup.com/fr/enquete-nationale-les-francais-la-consommation-locale-et-le-digital
