Vous n’aviez jamais imaginé Nabila, Franckie Vincent ou Lorenzo Lamas en consultants du « Bureau du Style » ? C’est pourtant eux que Conforama a réuni à l’occasion de ses 50 ans, pour sa nouvelle campagne de communication 100% vidéo.
Nabila qui donne un cours sur le langage des réseaux sociaux, Franckie Vincent qui est obsédé par le fruit de la passion comme nouvelle tendance déco et le sosie de l’acteur américain, Lorenzo Lamas, qui impose le jean comme revêtement décoratif. Voilà la saga proposée par la marque d’équipement de maison dans sa campagne digitale décapante.
Un registre burlesque assumé
En jouant volontairement sur le registre comique et populaire, Conforama ne se prend pas au sérieux et entretient un imaginaire burlesque qui lui permet de dépasser le cadre traditionnel du message publicitaire.
L’objectif est bien de surprendre et de marquer le consommateur par l’originalité de la mise en scène. La marque superposant une narration saugrenue à des personnages connus pour leur excentricité. Il en ressort un caractère parodique qui, le temps d’être décrypté, s’imprègne dans l’esprit du consommateur.
Un poncif ?
Si cette stratégie permet de rendre la campagne mémorable par sa dimension délibérément absurde, elle est devenue en 2017 un classique de la publicité, voire un poncif. Nombreuses sont en effet les marques qui ont opté pour des schémas narratifs irrationnels et extravagants afin de toucher la partie émotionnelle du cerveau.
Le paradoxe d’une telle stratégie tient en ce qu’elle a une fonction fortement mémorielle tout en étant une source d’épuisement non négligeable, d’autant plus lorsque les marques reprennent le même modèle. Ce type de vidéos sollicitent en effet nos fonctions cognitives pour en dégager le sens. A l’heure où les Français expriment leur « ras-le-bol » vis-à-vis de la publicité, est-il encore pertinent d’en proposer un des modèles les plus exploités des dernières décennies ?