Si la préparation du dîner reste encore chez une majorité de Français un moment privilégié, elle est devenue une routine voire une corvée pour un compatriote sur cinq. Seule alternative pour les marques : privilégier la rapidité, le gustatif, la variété, l’équilibre, les saisons… bref les initier à la cuisine de demain avec du bon sens.
Le repas du soir, une institution encore en France. Moment de retrouvailles (19% et 26 % por les familles avec enfant de moins de 18 ans)) et de convivialité (22%), il est aussi en principe synonyme de « bien manger », une valeur défendue depuis plusieurs années par les institutions publiques et reprise -à force d’incitations- par les enseignes agro-alimentaires et de distribution. Non seulement pour faire face au fléau de l’obésité qui menace une partie grandissante de la population, mais aussi pour surfer sur la tendance bio et soutenir les initiatives pro environnementales et glocales du monde agricole.
Source d’équilibre, cette bonne habitude quotidienne » qui rythme les journées » , est à ne pas perdre, d’ailleurs 95% des Français déclarent préparer eux-mêmes leur repas ou déguster celui préparé par leur conjoint. Une tâche assumée majoritairement par les femmes (84%), contre 42% d’hommes essentiellement pour bénéficier d’une alimentation variée (40%), gustative et saisonnière (29%), à base de produits bruts (27%). Pourtant, ils sont nombreux à s’éloigner de leur cuisine même s’ils ne sont que 2% à se contenter de réchauffer leur plat préparé, selon une étude menée par Cook Angels (spécialisée dans les kits à cuisiner) avec l’institut OpinionWay. « Les commandes en ligne de repas tout préparés demeurent exceptionnelles et ne sont pas entrées dans les habitudes quotidiennes des Français », précise Charlotte Sieradzki, co-fondatrice de Cook Angels « il est ainsi rassurant de constater que l’alimentation ne réside pas dans la livraison de plats tout-faits, qui est certes pratique mais mauvais sur le plan de la santé et de la cohésion familiale ».
La routine ne doit pas occulter la notion de plaisir
Et les raisons ne manquent pas : les services de livraison de plats tout fait, le manque de temps, de compétences culinaires, d’idées… Transformant l’exercice qui revient tous les jours en casse-tête (19%), trop routinier (38%) ou en corvée (20%), la notion de plaisir persistant quand même pour 22%. « Pour beaucoup d’actifs, qui après leur journée de travail doivent enchaîner avec les tâches ménagères, la préparation du repas du soir représente un moment particulièrement routinier mais aussi une véritable corvée », détaille Joy Solal, co-fondatrice de Cook Angels.
Pour réconcilier les Français et notamment les jeunes générations avec l’art de cuisiner, marques et autres producteurs ou enseignes de distribution doivent répondre à quelques impératifs : faciliter en permettant une préparation rapide (39% en moyenne, 44% pour les 18-34 ans) et qui convienne à tout le monde (37%), apporter de la variété et de la qualité en tablant sur le respect de l’équilibre nutritionnel (35% en moyenne et 44% pour les 65 ans et plus) et de la notion de plaisir. Alors aux fourneaux… on a une réputation à défendre !
(*) Réalisée auprès de 1005 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, entre le 29 et 30 mars 2017.