Plutôt habitué à nous débiter des salades, Jonathan Cohen excelle également dans l’art de raconter des histoires vraies où il question d’amitié et d’instinct de survie. Prenez place, détendez-vous et faites chauffer le pop-corn, le show peut commencer.
Si vous en avez marre d’être gavé de vidéos à lecture automatique sur Facebook ou de GIF en tout genre sur les réseaux sociaux, prenez le temps de souffler quelques instants, ou plutôt 17 minutes, avec Jonathan Cohen, aka Serge le Mytho. Invité le 28 février dernier dans le cadre de l’événement, La Veillée, l’homme, qui embobine les Français tous les jeudis dans le Gros Journal, est revenu sur un épisode de sa vie, une anecdote qui remonte à ses débuts au théâtre alors qu’il n’avait que 21 ans.
Parti à la conquête des Etats-Unis, ou plutôt de New York, avec son meilleur ami et trois autres compagnons plus ou moins proches, Jonathan Cohen se rappelle ce voyage épique qui ressemble finalement à des milliers d’autres : la barrière de la langue, les galères d’argent, les plans foireux… Si évidemment l’artiste en rajoute et que parfois le personnage de Serge le Mytho refait surface, on est captivé par son discours et sa vision du rêve américain.
Au bout de quelques mois, et après avoir tenté sa chance à Miami, résisté aux sirènes brûlantes de Las Vegas, il retourne à New York pour forcer le destin. Ils ne sont désormais plus que deux, et Jonathan Cohen fait équipe « avec un mec un peu middle, sympa mais un peu lourdaud ». Présents dans la grosse pomme au moment des attaques sur le World Trade Center, en septembre 2001, Jonathan Cohen nous raconte de l’intérieur cet épisode qui a finalement permis de souder les habitants comme jamais et qui a fait naître une histoire d’amitié improbable avec son binôme : « Parfois, on pense vivre quelque chose pour nous et en fait on est juste le pont pour quelqu’un d’autre ». On ne vous en dit pas plus et on vous laisse découvrir cette histoire qui nous fait découvrir un peu plus ce personnage attachant.