Et si la curiosité, thème du numéro XXI de la Revue INfluencia, venait cette semaine de Suisse ? Rendons hommage au Canton de Zurich qui vient en effet d’ajouter la musique techno à la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO .
Le « patrimoine culturel immatériel », ce sont « toutes les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire -ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés- que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel ». Formalisé en 2003 par l’Unesco, il embrasse des pratiques aussi variées et étonnantes que la pêche aux crevettes à cheval à Oostduinkerke en Belgique, le Canto a tenore, chant pastoral sarde, le langage sifflé de l’île de la Gomera (îles Canaries), ou le théâtre de marionnettes en Slovaquie et en Tchéquie…
La techno fait donc désormais partie de notre patrimoine vivant. Et que l’on soit fan ou non de sons électroniques, de beats et de synthétiseurs, c’est une bonne nouvelle. « La diversité des cultures humaines est, en fait dans le présent, en fait et aussi en droit dans le passé, beaucoup plus grande et plus riche que tout ce que nous sommes destinés à en connaître jamais […] La notion de la diversité des cultures humaines ne doit pas être conçue d’une manière statique », disait Claude Lévi-Strauss (*). Notre patrimoine est la source principale de notre curiosité et de notre ouverture au monde. Et il faut le conserver, coûte que coûte, quel qu’il soit. Merci amis helvètes.
(*) Race et histoire de Claude Lévi-Strauss