Galères administratives, levées de fond irréalisables, stress des délais… Les difficultés de l’entrepreneuriat sont légion, et parfois dissuasives. C’est pourquoi le serial entrepreneur, Bruno Vanryb, lance une bouée de sauvetage à travers un petit livre et des vidéos intitulées « Les 10 commandements de l’entrepreneur ». De quoi ragaillardir les esprits aventureux, qu’ils soient apprentis ou confirmés.
L’entrepreneur… Ce terme français, employé à foison dans les cultures anglo-saxonnes, est devenu en quelques années l’une des figures de proue de la réussite professionnelle des pays à économie de marché. Sa notoriété est grande : l’entrepreneur entre tant en résonance avec le mythe de l’« american dream » qu’avec la conception macronienne du néo-libéralisme.
Avec un telle côte, il n’est pas étonnant que l’entrepreneuriat séduise les Français. On estime à 10% le nombre d’entreprises françaises constituées sous forme de start-up. Mais le taux d’échec reste énorme, autour de 90%. Face à cette dialectique tentative/échec, le serial entrepreneur, Bruno Vanryb, tente d’éclairer les futurs start-uper à travers « Les 10 commandements de l’entrepreneur » qu’il décline sous forme de livre et de vidéos Youtube. En tant que pionnier de la high tech française, il y partage en 10 règles simples son expérience, ses compétences et sa vision de l’écosystème entrepreneurial.
Il faut dire que le bonhomme a de la bouteille. Bruno Vanryb a passé 30 ans de sa vie à créer et manager des projets d’entreprises autour du numérique. Trois exemples : Spicee, le media 100% numérique et 100% vidéo de reportage et d’investigation. CityScoot, le service de scooters 100% électriques que l’on peut garer où l’on veut. Ou encore Avanquest, une entreprise cotée en bourse qui développe, édite et distribue des logiciels pour Microsoft et Macintosh.
Avec un tel palmarès et une préface signée par Xavier Niel, les 10 règles dictées dans le livre de Bruno Vanryb risquent bien de se transformer en maximes entrepreneuriales. On vous en donne un aperçu ci-dessous, en vidéo et en texte. Mais n’oubliez pas : suivre les règles, c’est aussi savoir s’en affranchir.
#1 La solitude tu éviteras.
Ne pas se lancer seul dans l’aventure est une règle essentielle qui détermine souvent la réussite ou l’échec d’un projet. Mais comment savoir qui est le bon associé ? Quelques exemples d’associations des Rolling Stones à Microsoft en passant par Avanquest.
#2 Tu ne dépenseras point.
Comment fait-on au début quand l’argent est rare ? Au moment de se lancer ? Comment gérer son premier cash ?
De l’histoire trop courte de Take Eat Easy à la réussite de Trixir.
#3 Ton sang-froid tu conserveras.
Comment garder son sang froid ? Comment maitriser le temps dans une situation qui implique une prise de décision rapide ?
Comment les bonnes décisions prises au bon moment malgré la pression ont permis à Avanquest de réussir son entrée aux Etats-Unis ?
#4 La passion tu ne perdras pas.
Le risque d’échec est supérieur à la chance de réussite, et la passion plus que le désir de richesse est un moteur indispensable pour réussir la course d’obstacles qui mène au succès.
Comment conserver la passion des débuts face au temps qui passe et aux crises qui se succèdent ?
#5 Te réinventer tu t’obligeras.
Une bonne idée et de bonnes équipes ne feront un succès qu’en s’adaptant réellement aux besoins et aux attentes du marché et donc des clients.
Une des qualités de l’entrepreneur doit être de sentir à quel moment une révision stratégique – le fameux pivot – doit être opérée.
Une réorientation stratégique réussie : quels enseignements retenir des histoires de Cityscoot, de Lunch Actually et même d’IBM !
#6 Déléguer tu apprendras.
Apprendre à déléguer constitue le premier pas vers la maturité l’entrepreneur.
Comment accepter de déléguer les tâches et la responsabilité, quelques échecs de ceux qui n’ont pas su ou voulu de le faire.
#7 Tes équipes tu motiveras.
Pour réussir à créer cette motivation, une notion clé : le partage. Cela passe d’abord par le partage de l’information, la transparence. Mais il faut également savoir partager la richesse créée par l’entreprise et le faire largement.
Le combat de Croissance Plus en 1999 – 2000 pour l’actionnariat salarié qui a permis la création des BSPCE utilisés aujourd’hui par la majorité des start-up
#8 Arriver au bon moment tu sauras.
L’un des facteurs clé du succès, c’est le temps. On ne peut pas déconnecter un projet du moment où on va le mettre sur le marché car il ne sert à rien d’être le prophète d’une nouvelle technologie quand les utilisateurs ne sont pas prêts. C’est le «time to market» !
Retour sur une erreur à 1 million d’Euros : l’échec d’Internet Family.
#9 Tes clients tu comprendras.
Il ne faut jamais oublier la finalité d’une entreprise : offrir un produit ou un service à des clients. Des clients qu’il s’agit tout d’abord de trouver, avant de les satisfaire. Comme souvent, les recettes les plus simples sont les meilleures. Il faut savoir, avec ses collaborateurs, observer les clients, les écouter, se mettre à leur place afin de devancer leurs attentes. Cette recette s’applique à tous les secteurs d’activité et à tous les projets.
Comment la compréhension des clients de la concurrence et du marché sont aussi utiles pour un ingénieur du son que pour un chef d’entreprise !
#10 Gérer tes priorités tu sauras.
La réalité du quotidien d’un entrepreneur, qu’il soit patron de start-up ou dirigeant d’un grand groupe, est très éloignée du fantasme populaire d’un patron tout puissant distribuant des tâches à une armée de collaborateurs. Elle se résume plutôt à une multitude de sollicitations variées sans connexion entre elles et sans ordre de priorité évident. Les règles simples qui consistent à établir ce qui est important, définir la vision de l’entreprise et s’y tenir, sont indispensables.