C’est un beau romannnn, C’est une belle histoireee… Mais c’est surtout un beau projet ultra innovant qui mérite son film ! Un film intitulé « La Maison Magique », qui sous forme de documentaire narré par Guillaume Meurice au ton volontairement sceptique, et une petite fille de trois ans, va vous faire découvrir une nouvelle forme d’habitat. Mais pour que cette belle aventure poursuive sa route, elle va avoir besoin de vous…
Cet été, pendant que certains sirotaient un cocktail citron gingembre les pieds dans le sable, une micro révolution s’est produite. Car cet été, une centaine de personnes, réprésentant 25 nationalités différentes, sont venues participer durant un mois, en Périgord, à la construction d’un éco-logis pour Benjamin Adler, qui fait partie de la rédaction d’INfluencia, Pauline Massart et leur petite fille Noéha. Un logement autonome, autosuffisant et bâti à base de déchets (pneus usagés, bouteilles de verres, canettes…) collectés au préalable. Des personnes volontaires et curieuses également car venues pour se former à la conception du logement d’avenir. Une formation gérée par EarthShip Biotechture, une organisation, dont INfluencia s’était déjà fait l’écho, qui sensibilise et éduque à l’architecture durable et au design logique et rationnel à travers le monde.
Cibler ceux qui ne sont pas convaincus
Face à ce projet innovant, la réalisatrice et journaliste, Dyssia Hayat, accompagnée de son chef opérateur Benoit Pergent, a décidé de filmer durant un mois l’organisation et la construction du chantier sous forme de film documentaire. Déterminée à donner une voix plus élargie et un visage bien concret à ceux qui créent les innovations de demain, elle a lancé avec SertisProduction une campagne KissKissBankBank pour financer son ambitieux documentaire. Objectif : atteindre 40 000€ : « la cible ne sera pas ceux déjà acquis à la cause, mais bien les citoyens peu informés, peu convaincus ou carrément sceptiques », explique Dyssia Hayat.
Face aux nombreux doutes concernant ces maisons étranges en provenance des Etats-Unis et pensées par un architecte, Mike Reynolds, la réalisatrice a décidé d’anticiper les préjugés en imprégnant son documentaire d’un parfum de scepticisme. Et qui mieux que Guillaume Meurice pour répandre ce sentiment de doute. L’humoriste de France Inter et engagé dans la cause écologique, a accepté de faire la voix off du film, jouant ainsi le rôle de spectateur cynique qui ne croit en rien. Une façon astucieuse pour prendre au dépourvu ceux qui ne croient pas à la métaphore du colibri.
L’autre enjeu du documentaire est « d’allier l’approche technique et scientifique du projet à une dimension poétique », comme le décrit Dyssia Hayat qui présente « « la Maison Magique » comme un conte narré par Noéha, la petite fille de Benjamin et Pauline, âgée de 3 ans. En racontant le chantier qui deviendra sa maison d’une voix innocente et de ses yeux dépourvus de préjugés, Noéha insuffle une narration poétique et émouvante pour s’adresser à l’enfant en nous ». Une touche d’onirisme qui permet de compenser la « dimension technique et rationnelle du documentaire » poursuit-elle.
Car le film s’attache en premier lieu à démontrer le caractère durable et précurseur de l’habitation, nécessitant des explications très précises. Sachant qu’au-delà même de la construction de cette maison si particulière, l’équipe souhaite « aborder des sujets globaux comme le recyclage et la production d’énergie. On ne veut pas se cantonner à décrire la maison et son fonctionnement, on souhaite que ce documentaire soit une métaphore du pouvoir de transformation des consommateurs ». A l’image d’autres documentaires comme « Demain », « La Maison Magique » traitera à son échelle de « démocratie, de consommation, du pouvoir citoyen comme nouveau levier d’action face à un système démocratique exsangue ». Une façon de montrer que ces types projets ont un écho politique, social et écologique bien plus profond que certains peuvent se l’imaginer.
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