Blaise Pascal, il y a quelque 350 ans l’affirmait : « Rien n’est si insupportable à l’homme que d’être dans un plein repos, sans passions, sans affaire, sans divertissement, sans application. […] Incontinent il sortira du fond de son âme, l’ennui, la noirceur, la tristesse, le chagrin, le dépit, le désespoir. »** «
Un fait est certain : nous sommes définitivement passés d’une société du spectacle à cette société tentatrice de séduction et de divertissement que décrit le philosophe Gilles Lipovetsky dans les colonnes du numéro 22 de la revue INfluencia qui vient tout juste de sortir. Mais il y a plusieurs façons de parler d’entertainment. En chantant, à la manière de Judy Garland, Gene Kelly, Fred Astaire… Ou en le montrant du doigt et en accusant son dark side, « l’entertainmentisation », d’être le nouvel opium du peuple et d’être responsable de tous les maux de la terre.
Pourtant l’entertainment n’est ni le diable ni la barbarie. Artisan majeur du changement de la pensée et des mutations en cours, culturelles, éthiques, techno¬logiques, philosophiques, il anime notre vie quotidienne à chaque instant. Marques, retail, médias, sport, politique, plus personne aujourd’hui ne peut s’en passer. Racine avait raison : « La principale règle est de plaire et de toucher : toutes les autres ne sont faites que pour parvenir à cette première***. Alors divertissez-vous et pour tout comprendre de l’entertainment et de ses coulisses, abonnez-vous à la revue.
* Chanson écrite en 1953 pour le film musical Tous en scène (The Band Wagon, Vincente Minnelli, 1953) et reprise ensuite dans le documentaire « Il était une fois Hollywood » (That’s Entertainment, Jack Haley Jr., 1974).
** Pensées, Blaise Pascal, 1670.
*** Bérénice (1670), préface de Jean Racine.