La gamification, même l’ARPP s’y met. L’organisme de régulation professionnelle de la publicité en France présente son » Jeu des 7 solutions » pour moderniser sa pédagogie des bonnes pratiques publicitaires.
» Oh putain, deux ans ! « , comme aurait dit le Chirac des Guignols pré-Bolloré. Et oui ! Déjà vingt-quatre mois que l’ARPP a sorti sa » Revue de direction « , un best of exhaustif de tous ses textes d’autorégulation. Certes, ce Canada Dry de la logorrhée publicitaire n’est pas un roman captivant et primé d’Eric Vuillard, mais ses Recommandations incontournables mériteraient de rester à l’ordre du jour dans les agences et chez les annonceurs. Il suffit de se replonger dans les » Les six règles d’or pour une publicité digitale responsable » énoncées par l’ARPP en aout 2016 pour s’apercevoir que l’industrie n’est pas un élève très assidu. Depuis juin 2017, 28 Recommandations constituent désormais le Code de l’ARPP 2017, dont le socle se base sur le Code mondial de la Chambre de commerce internationale sur les pratiques de marketing et de communication commerciale -actuellement en révision. Honnêtement chers pubards, vous en connaissez combien ? Consciente que dans cette pub gamifiée par une société de l’entertainment, il faut divertir pour captiver, l’ARPP lance » Le Jeu des 7 solutions « .
Présenté le 12 décembre prochain à l’occasion d’un vernissage chez l’agence Josiane, ce smart game est décrit par le Directeur Général de l’ARPP, Stéphane Martin, comme » un jeu de réflexion ouvert à tous, mais aussi un cours en ligne pour tous les étudiants et jeunes professionnels. Les solutions sont bien évidemment explicitées avec le texte de la règle déontologique à appliquer « . Sur le choix de la gamification, le DG confirme son évidence : » Quoi de mieux que le jeu pour apprendre des bonnes pratiques, simplement, partager son score parmi son réseau… et in fine gagner du temps et de l’argent en ayant évité à temps un problème au stade de la création d’un message, quel que soit le support de communication « .
Téléchargez ici la recommandation communication publicitaire digitale de l’ARPP
Dans son ambition de s’adresser à un public élargi et persuadée que pour rester libre, la communication publicitaire doit être responsable, l’ARPP prend le pari de l’entertainment, sans perdre de vue sa mission première : » Cette (in)formation de premier niveau conduit ensuite à consulter l’ARPP, ses juristes-conseils, à tout stade de la création, qui aide ses adhérents à diffuser les messages dans le respect de leur créativité, leurs investissements. Et le respect des consommateurs « . Pour assurer au mieux la diffusion et la pédagogie de son Code, une attribution statutaire comme nous le rappelle Stéphane Martin, l’organisme de régulation va continuer de décliner ses Recommandations dans des formats animés et illustrés sur sa chaîne YouTube.
Après image et respect de la personne, comportements alimentaires, développement durable, sécurité et alcool, l’ARPP a planifié deux nouvelles Recommandations en motion design en 2018. Le 28 juin dernier, à l’occasion de l’adoption des nouvelles dispositions liées à la communication d’Influenceurs pour le compte des marques, elle avait déjà dévoilé une vidéo explicative aussi en motion design, consacrée aux bonnes pratiques de transparence et de loyauté à l’égard du public. Le format a le mérite de moderniser les outils pédagogiques de l’Autorité, qui revendique plus de 36 000 avis rendus avant diffusion dans l’année. » Il est apparu nécessaire de diversifier la diffusion et la pédagogie des règles déontologiques. Le Code dans son format actualisé et les Motion Design des règles en sont des réalisations concrètes « , nous explique le responsable de l’ARPP. L’innovation dans le support donne encore moins d’excuses aux pubards.
