19 janvier 2018

Temps de lecture : 2 min

Testez votre dépendance à votre smartphone

Motorola vous invite à contrôler votre consommation de smartphone et définir si vous êtes un " tox" ou non. C'est un peu comme si un dealer vous invite à maîtriser votre consommation de marijuana ou de cocaïne... C'est un peu opportuniste mais bon pourquoi pas...

Motorola vous invite à contrôler votre consommation de smartphone et définir si vous êtes un  » tox  » ou non. C’est un peu comme si un dealer vous invite à maîtriser votre consommation de marijuana ou de cocaïne… C’est un peu opportuniste mais bon pourquoi pas…

En ce début d’année plein de promesses vers un meilleur quotidien, Motorola et son agence Ogilvy Paris alertent les Français pour les inciter à une meilleure consommation digitale. Pour se faire : un film de mise en situation qui met les spectateurs devant cette facilité néfaste à disparaitre derrière un écran de smartphone, un site aidant les consommateurs à déterminer leur profil d’utilisateur, entre accro et indifférent, tout en leur livrant des conseils pour mieux utiliser leur mobile. Une campagne digitale qui se déploiera à l’international dès février. Ainsi, entre infographies alarmantes et tests, le pionnier du mobile joue sur le ludique et la personnalisation pour mieux parler à ses consommateurs et les inviter à retrouver un équilibre de vie. Et pour cause 26,6 : c’est le nombre de fois que l’on regarde notre smartphone en moyenne par jour. Et jusqu’à 50 fois pour les 18-24 ans. Pendant les dîners en famille ou entre amis (81 % des Français) et pour certains, au milieu de la nuit (41%), le smartphone est devenu partie intégrante de notre espace vital (*). D’ailleurs, prémisses d’un mouvement de foule ? Apple prend également la parole pour annoncer son ambition de créer un smartphone encourageant une utilisation mieux pensée pour la santé du consommateur, reste à voir si cette promesse prendra forme..

Depuis quatre années fleurissent les offres permettant d’accéder à une once de sérénité. Après les spas et autres cures thermales, les cours de yoga en plein essor et les séances de méditation, les hôtels parisiens se garnissent d’offres « détox digitale », les plateformes de vidéos et photo proposent des contenus dédiés à la relaxation visuelle, des documentaires sont réalisés et des workshops sont organisés autour du sujet. L’ « addiction » technologique est une réalité, et cette prise de conscience collective fait même bouger l’industrie de la téléphonie mobile qui se met à sensibiliser ses consommateurs.

Un diplôme de detox

Repéré cette semaine sur la toile, un Diplôme de Diète Numérique  délivré par le « Ministère des Internets ». Un faux diplôme certes, mais une réalité derrière la tromperie de l’internaute. Tout comme l’indétronable rituel des detox post-fêtes, pré-été ou encore post-fashion-week, la diète numérique grimpe rapidement les échelons pour rejoindre le podium des cures d’assainissement les plus en vogue. Avec un cerveau en souffrance d’une sursollicitation parasitaire, les Français s’évertuent à atteindre l’accalmie, et pour cela, tous les moyens sont bons.

L’épanouissement de ces programmes en tout genre ouvre le débat : tant qu’il y a ce type d’initiative, c’est le signe évident que quelque chose cloche au royaume du numérique. Quelque chose doit-il se réinventer sur le web? L’équilibre de connexion à la vie réelle doit-il commencer par une rupture avec la domination des GAFA+M ? Mais aussi par notre capacité à nous auto-censurer vis à vis de notre image digitale : publie-t-on pour transmettre une émotion ou simplement pour dominer ? Qui domine réellement qui et avec quel impact ? Autant de questions qui se posent et de téléphones qui s’allument.

Le Diplôme de Diète Numérique délivré par la Selfie University @VilasBoasFilipe

Pour déterminer votre profil utilisateur c’est par ici

(*) Les français et le smartphone en 2016 : une relation fusionnelle, Deloitte France

 

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