Le Printemps des études, dont INfluencia est partenaire, fête sa 6ème édition les 5 et 6 avril prochains au Palais Brongniart à Paris. Treize grandes conférences sont au programme cette année sur les thèmes : opinion, open data, nouvelle réglementation européenne concernant les données personnelles, éthique, innovation… Précisions avec Stéphanie Perrin, Directrice d’Empresarial et Commissaire Général du Printemps des études.
INfluencia : à travers les contenus du Printemps des études, comment voyez-vous évoluer le secteur depuis l’an dernier ?
Stéphanie Perrin : Le Printemps des études reflète, tous les ans, la filière études marketing : son savoir-faire, ses évolutions, les besoins des annonceurs et les réponses des instituts. À travers les contenus proposés, nous nous assignons plusieurs objectifs : faire un point sur les évolutions législatives et réglementaires, coller à l’actualité du secteur et faire la part belle à ses nouveautés. Depuis 2 à 3 éditions, nous mettons tout particulièrement l’accent sur l’innovation et le digital qui sont au cœur des enjeux stratégiques des marques.
IN : quels seront les rendez-vous forts de cette édition ?
S.P. : cette nouvelle édition sera riche en échanges professionnelles de qualité ! Nos 13 grandes conférences ainsi que les 64 rendez-vous organisés par les 130 acteurs du Printemps des études ont pour thème des sujets d’actualité ou des défis à relever pour les directions marketing et communication. Toujours dans une volonté de contenu didactique et opérationnel, notre conférence inaugurale apportera le regard expert d’un très grand de l’Intelligence Artificielle et du Machine Learning. Nous avons la chance de recevoir Jon Orwant, Google Research Engineering Director, qui viendra des États-Unis pour ouvrir le Printemps des études sur le thème « L’Intelligence Artificielle et le Machine Learning : état de l’art et application au market research ». Il expliquera ces technologies mais aussi les bénéfices qu’elles peuvent apporter au marketing.
À quelques semaines de son entrée en vigueur, le Printemps des études reviendra sur la réglementation concernant les données personnelles (RGPD). Si nous en avions parlé lors des deux précédentes éditions en relayant les débats au sein des communautés sur un RGPD en construction, ou l’an dernier sur l’intégration des obligations du règlement dans les pratiques des entreprises, cette année nous apporterons un éclairage sur la nécessaire confidentialité des données personnelles lors d’une conférence organisée par les associations partenaires de l’événement (Adetem, AFM, CESP, Esomar, Irep, SYNTEC Etudes et UDA).
IN : les nouveautés 2018 ?
S.P. : concernant les influenceurs, ils ont toujours fait l’objet d’une attention particulière de la part des marques. Avec le digital, ils ont pris une dimension autre. Du simple placement de produit à la co-création en passant par leur décryptage expert, la conférence « Les communautés d’influenceurs : quoi et pour quoi faire » permettra de mieux les comprendre et de collaborer avec eux. Quant à la conférence « Détection des tendances », elle proposera un plateau d’instituts internationaux pour présenter leurs méthodes permettant de saisir les évolutions contemporaines en cours ou à venir. Enfin, le Printemps des études crée un nouvel espace « La Parenthèse » qui mettra en lumière des start-up, chercheurs, entrepreneurs et acteurs du secteur. Ce nouveau format de rendez-vous plus courts a pour objectif de donner la parole à des experts nouveaux, nationaux et internationaux, afin de présenter leurs innovations et d’apporter un nouveau regard sur nos métiers
IN : la place des études en France se renforce-t-elle ?
S.P. : depuis le lancement du Printemps des études, les études ont beaucoup évolué (DIY, mobile, communautés..). Nous remarquons que la filière études marketing s’est ouverte et a intégré d’autres métiers. Une hybridation des savoir-faire s’opère depuis plusieurs années avec, par exemple, la présence des neurosciences ou de spécialistes de la data dans les équipes marketing. Ainsi, en institut, chez l’annonceur ou même en agence, des profils variés travaillent en synergie ou en complémentarité : j’en veux pour preuve que des directions « Social Intelligence » se créent en agence, c’est le cas par exemple chez We are social, ou des cellules « Smart Data » ou « Nudge » en institut.
IN : voyez-vous des nouveaux acteurs émerger ?
S.P. : l’émotionnel aura une place importante cette année sur le Printemps des études, un Atelier Flash Benchmark lui est d’ailleurs dédié : « Exploration sensorielle et créativité par les sens ». Il sera également abordé dans notre espace sensoriel et dans « La Parenthèse », deux moments qui reflètent bien cette hybridation des savoir-faire et mettent en exergue de nouveaux acteurs ainsi que de nouvelles compétences. On y retrouve différents champs d’activité tels que le retail (Madame Benchmark), la neuroscience ou les études sensorielles et émotionnelles (Q°Emotion, Kinese, Affect-Tag, The Lab in the Bag), la sémantique (Proxem, Semiopolis) ou la relation client (Critizr for Business), ayant toujours pour fil conducteur l’innovation. Certes, le digital est bien omniprésent mais l’Homme reste avant tout au centre des expertises et des échanges.
Pour en savoir plus sur le Printemps des études, cliquez sur la photo ci-dessous !