Cela fait quand même froid dans le dos : selon le tout récent sondage réalisé par BVA pour le think tank la villa numeris, 75% de nos compatriotes estiment avoir déjà été confrontés à une information fausse destinée à les influencer, près de 2 sur 10 déclarant même avoir été induits en erreur par cette information. Et selon eux, pas de doute, c’est d’abord par les réseaux sociaux que ces « fake news » se propagent.
Mais là où les choses se compliquent, c’est lorsque les mêmes Français n’hésitent pas à partager des informations qu’ils trouvent intéressantes tout en sachant qu’elles ne sont pas fiables (59% des « posteurs », soit 34% des interviewés). De même, un Français sur trois avoue agir ainsi sans vérifier la source. Le président de villa numeris, David Lacombled souligne ce paradoxe : « C’est un peu comme dans l’espace public : les passants ont moins de scrupules à jeter des détritus par terre quand la voirie est déjà sale ».
En revanche, la bonne nouvelle est que les portails de médias traditionnels sont peu considérés comme propageant des « fake news » (19% de citations seulement), expliquant en grande partie la confiance de nos concitoyens à leur égard : 76% jugent que ce sont des sources d’informations de confiance. Il est réconfortant de penser qu’on conserve une certaine confiance dans ces medias qui œuvrent pour donner des informations fiables. Encore faut-il espérer qu’on leur donnera toujours les moyens d’exercer leur métier et qu’on ne paupérisera pas la profession de journalistes…