À l’instar des nouveaux géants de l’habillement engagés que sont Veja, Fjallraven ou encore Maison Standart, la start-up Wibes débarque avec des sneakers aux couleurs et savoirs-faire de l’Afrique pour un résultat fait main, écologique, responsable, éthique et unique. On aime et on vous dit pourquoi.
Wibes, c’est la jeune pousse du couple de Français, Nicolas et Aurélie, fraîchement diplomés. Lui est né et a grandi jusqu’à ses quinze ans en Côté d’Ivoire d’une mère Malgache et d’un père Français. Elle, est née à Nice et a été bercée par des histoires et des souvenirs d’Afrique rapportés par son père qui y travaille depuis plus de 20 ans. Ensemble, ils partagent une passion pour la mode mais aussi et surtout des valeurs, une histoire et un amour pour le continent qu’on pourrait décrire « aux mille couleurs ». Ensemble, ils ont décidé de faire valoir cette culture qu’ils affectionnent au travers d’une start-up de mode éthique, responsable et engageante.
Un projet en partie financé en seulement 31 jours sur la plateforme participative Kickstarter avec 192 contributeurs ayant investi plus de 22 500 euros pour soutenir ce projet. Avec un coup de pouce supplémentaire de 10 000 euros en plus, grâce à leur victoire au concours création d’entreprises de la Fondation UNICE niçoise, en décembre dernier. Des sneakers colorées, inspirées des couleurs et des richesses ivoiriennes telles que le tissu « wax », plus couramment appelé « le pagne » : imprimé et utilisé notamment en Afrique de l’Ouest, et dont la technique s’inspire des Batiks Javanais, réalisés avec des cires hydrophobes. Issu d’une fabrication locale ivoirienne à base de coton, le pagne particulièrement résistant est donc approprié à la chaussure.
Une confection artisanale et originale surfant sur la personnalisation
Et pour orner les sneakers de ce tissu si singulier, c’est à une manufacture familiale située près de Porto -région de la chaussure et du cuir- que Wibes a confié la mission. Experte dans la création à la main de chaussures, la petite entreprise portugaise garantit une confection artisanale et originale rendant chaque modèle unique et des séries d’imprimé en édition limitée : de quoi ravir les Français en perpétuelle quête d’authenticité, de vrai, de personnalisé et de consommation responsable ! Pour couronner le tout, Wibes propose aussi des tote-bag en coton et chutes de pagne recyclés, faits main par un petit atelier artisanal et local, mais cette fois-ci à Abidjan.
Un échange de visibilité et de bons procédés qui dépasse les frontières
Une sorte de collaboration intercontinentale qui écarte d’emblée la notion de « colonialisme économique » que l’on retrouve facilement lorsque l’on voit les Européens débarquer en Afrique avec leurs usines et produits tout empreints du capitalisme à l’Occidental. Au contraire, Wibes se positionne dans une optique d’échange, pour développer des produits, acquérir un savoir-faire et contribuer au développement de l’Afrique.
Ethique et engagée, la marque veut aussi contribuer à l’éducation des femmes de Côte d’Ivoire en reversant une partie de son chiffre d’affaires à l’AIFCI (Association Internationale des Femmes de Côte d’Ivoire), une association ivoirienne qui oeuvre depuis plus de 50 ans pour l’accès à l’éducation des plus démunis, notamment des femmes et des enfants. En effet, pour une paire de Wibes achetée, une journée d’étude (apprentissage de la lecture et de l’écriture notamment) sera financée pour une jeune fille ou une femme hébergée par l’organisation. De quoi laisser entrevoir un bel avenir tant économique qu’éducatif.