L’ECV Digital Paris a dévoilé, le temps d’un week-end, une exposition dans l’enceinte du parc de la Villette intitulée « Art Numérique ». Des œuvres mêlant réflexion et digital, réalisées par les élèves de son master Web Design. Une fraîcheur qui fait du bien.
« La jeunesse est un art », disait Oscar Wilde, et l’art est à la jeunesse. L’ECV Digital Paris, école dédiée aux métiers du digital depuis 2015, a organisé, les 19 et 20 mai derniers, une exposition des travaux de fin d’études de ses étudiants en master Web Design. Intitulée « Art Numérique », elle s’est déroulée à la Folie Numérique et à la Villette Makerz en plein cœur du Parc des Expositions de la Villette et a réuni pas moins de trente-deux œuvres s’inscrivant dans le parcours diplômant des futurs professionnels. L’occasion pour les férus de culture numérique ou non, de découvrir de jeunes artistes et de nouvelles formes d’expressions artistiques.
Une exposition numérique axée sur l’art et l’innovation
L’événement digne de pros confirmés a offert au public des représentations et des réalisations numériques et interactives innovantes, tirant partie des NTIC -Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication. Réalisées au cours de ces huit derniers mois -de la réflexion, en passant par la création, jusqu’à la production- les oeuvres ont, chacune à leur manière, interpellé les visiteurs sur les nouveaux concepts créatifs de demain.
Le tout en proposant une exposition mêlant inventivité et technologie pour faire vivre des idées fortes et proposer des projets artistiques en lien avec les mutations numériques actuelles. Comme une image vaut mieux qu’un long discours, nous vous proposons de découvrir plus en détail 3 oeuvres coup de coeur de cette exposition, tout en félicitant les trente-deux créateurs en herbe pour leur travail.
Molecular, par Vincent Renault, en partenariat avec holusion
Quelle sera notre place demain, nous créatifs, face à la machine qui est déjà aujourd’hui un outil duquel nous dépendons ? La technique requise, toujours plus poussée, nous déshumanise par la perte de notre propre créativité. Les dernières avancées, notamment en terme d’intelligence artificielle nous poussent à entrevoir un sombre futur si rien n’est fait dès aujourd’hui pour trouver une plausible cohabitation Homme/Machine sur le long terme. Une oeuvre réalisée tout en hologramme, en collaboration avec holusion, dont voici un projet similaire. Des pistes de réflexion explorées également dans le tumblr de ce jeune artiste que voici.
Noise, par Quentin Waret
À l’heure où nous sommes perpétuellement confrontés aux bruits et à un flot d’images incessant, il peut être intéressant de mettre en relation le son et l’image, de faire un amalgame entre le bruit visuel et le bruit sonore. Le projet Noise permet de se retrouver face à soi- même et de prendre conscience de l’impact du son sur son propre reflet. Le procédé est simple : s’immerger dans un espace silencieux, en vase clos, et visualiser le son de sa propre image. Une plongée qui fait prendre du recul.
1396, par Julie Rouault
Le projet 1396 a été créé pour laisser s’exprimer les femmes et hommes de tous horizons sur leur rapport avec l’image que renvoie leur corps. Présent sur Instagram et Youtube, l’oeuvre consiste en trois vidéos dans lesquelles des personnes sont invitées à raconter la relation qu’elles entretiennent avec leur physique. Abordant notamment l’évolution de certains complexes en parallèle avec le fait de vieillir. Bref, leur donner la parole, montrer qu’elles existent en dehors des standards de beauté et autre « body summer ». Cela sonne comme une réconciliation et ça fait du bien.