Alors que les opérateurs de vélos en libre-service sont en plein marasme administratif, une jeune start-up parisienne démontre que c’est peut-être dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures. Plutôt que de bazarder votre bicloune déglingué, essayez leur service pour le ressusciter. C’est tout le propos de sa récente opération street marketing.
Comme le chantait si bien Yves Montand et Bourvil en leur temps : de bon matin ou sur les chemins, la vie est toujours plus belle à bicyclette. Force est de constater que pour les citadins les plus téméraires d’entre vous, le rêve de pouvoir circuler à moindre coût d’un quartier à l’autre se transforme doucement en cauchemar, notamment à Paris où le plan de relance pédale dans le vide.
Après les déboires parisiens estivaux de Velib et compagnie, ce sont maintenant les sociétés chinoises qui tombent en faillites les unes après les autres. Laissant derrière de véritables cimetières cycliques. Au train où vont les choses, on est plus proche de la commercialisation de l’overboard que de pouvoir pratiquer nos magnifiques quais piétons juchés sur la selle de bicyclette. Paradoxal à l’heure où les villes militent pour une mobilité raisonnée et la plus propre et souple possible.
Le vélo est mort, vive le vélo
Heureusement, quelques irréductibles tentent encore de démocratiser ce moyen de transport éco-friendly. Car c’est bien sur le terrain environnemental que l’initiative dont nous allons parler tente de doubler ses concurrents.
Premier service de réparation de vélo à la demande, Cyclofix propose ses prestations tous terrains aux cyclistes, habitués ou occasionnels, pour réparer leur vélo sans qu’ils aient à bouger de leur canapé. Ces derniers peuvent réserver leur réparateur, un « cyclofixeur », via l’app mobile ou le site internet de Cyclofix, pour entretenir leur engin. Depuis son lancement en novembre 2015, pas moins de 25 000 vélos ont été réparés à Paris, Strasbourg, Bordeaux, Lille, Lyon et Grenoble.
Dès lors, pourquoi s’arrêter en si bon chemin. Le 29 aout dernier, l’entreprise gauloise a lancé une opération de street marketing dans la capitale. Cette dernière a donc sillonné la ville afin de dénicher une centaine de vélos épaves abandonnés par leur propriétaire pour y accoler des petits messages humoristiques et sensibiliser sur leur service. A une semaine de la rentée et, pour beaucoup la reprise d’une activité physique régulière, le timing semble idéal pour se faire connaître.
Un service cycliste qui passe la deuxième
Après avoir proposé des ateliers de réparation gratuits dans Paris tout l’été et avoir conclu un partenariat avec ofo pour maintenir leur flotte de vélos en bon état, Cyclofix avec ce coup media sur des supports inattendus -les vélos abandonnés- mais directement en lien avec son coeur de métier, a trouvé le parfait moyen pour communiquer jouant à la fois l’utilitaire et la connivence.
Sur un ton humoristique, ses messages ont le mérite de réveiller le cycliste qui sommeille en vous… et le vélo qui végète dans votre garage pour vous aider à reprendre la route. Rien de tel avant les fameux apéros de rentrée.