Qu’ont en commun Decathlon, Amazon, Haribo, Paypal, Kinder Netflix ou Bic et ces 43 autres marques ici réunies? Leur capacité à créer de la croissance selon les 13390 consommateurs interrogés dans l’étude Brandasset Valuator.
L’étude Brandasset Valuator, autrement dit la BAV révèle son TOP 50 des marques les plus puissantes en France. Une étude, (américaine exploitée et adaptée à l’hexagone) qui ne parle pas d’amour mais de force et de stature des marques, avec pour mots-clés : la différenciation, la pertinence, l’estime, la familiarité. Quatre indicateurs qui selon BAV Consulting (groupe WPP) composent la valeur d’une enseigne et la placent d’emblée dans la catégorie leaders de demain, soit « ceux qui sauront gérer au mieux leur croissance dans un monde où nos assistants vocaux seront nos outils d’achat » ainsi que l’explique Cécile Lejeune, Présidente de Y&R et de BAV Consulting. Dans ce classement, la cinquième est une française : Decathlon.
Decathlon colle Samsung, Google, Amazon, Lego
Un panel de 13 390 consommateurs français de tous âges, villes et milieux confondus. 1200 marques examinées à la loupe sous leurs « 75 coutures », lors d’une étude longue et studieuse pour les personnes interrogées. En tête du tableau, Samsung, Google, Amazon, Lego se taillent sans surprise, la part du lion. Plus étonnante est l’arrivée à la cinquième place, de la française Decathlon qui se détache ainsi du lot, grâce notamment à sa communication aujourd’hui orchestrée par l’agence Rosbeef, mais surtout pour sa capacité à innover en termes de produits… Nous avons tous en tête les fameuses tentes Quechua désormais incontournables, et depuis l’été dernier, ce curieux masque de plongée orange et bleu, baptisé Easybreath, qui soudain a envahi les côtes françaises … rangeant ainsi le traditionnel masque avec tuba amovible au rang d’objet vintage peu pratique…
Le Bon Coin flirte avec Amazon
Autres faits notables, la plus forte progression de ce classement qui revient à Netflix. Le service gagne ainsi cent-onze places et se hisse à la quarante-quatrième marche du podium pas bien loin de TF1, trente-cinquième. Pas de banques dans ce classement… mais un service financier, Paypal qui gagne quatorze places et se classe huitième, montre comment un moyen de paiement devient de par son utilisation sur internet par le public… une marque. Le Bon Coin (adaptation du site suédois blocket.se racheté par le français Olivier Aizac en 2006 au conglomérat d’entreprises norvégien Schibsted) prend la trentième place du ranking et devient ainsi le premier distributeur après Amazon. Quels enseignements tirer de cet étrange mélange des genres. Marques familiales, entreprises tentaculaires, conglomérats qui se côtoient dans ce club très privé des 50 marques les plus puissantes ? N’est-ce pas finalement, cette capacité à inspirer les consommateurs, à les rassurer, malgré les scandales, les managers, les modèles, les profits?
Apple dégringole douze étages
« Dans un monde où plus rien n’est figé, ces marques apparaissent comme étant des créatrices de revenus et de croissance. En ce sens elle sont puissantes et rassurantes, peu importe le bruit qui est fait autour », conclut Cécile Lejeune. Reste que tout peut basculer, à l’image de Apple (quinzième) qui, dans ce tableau, fait une chute de douze étages…