A l’occasion de la Journée sans voiture à Paris, une entreprise amstellodamoise, lance une grande opération qui s’inscrit dans la lignée du plan vélo mis en place par Anne Hidalgo. L’objectif ? Transformer toutes les plaques de toutes les voitures d’Ile de France en code promo pour un vélo tout neuf. Avec en point d’orgue l’idée de faire de Paris la nouvelle Amsterdam. Sans le Green House bien évidement. Point S, de son côté, incite par un coup média promotionnel opportun, ses clients à laisser leur véhicule au « garage ».
Depuis la mise en place du « Plan Vélo » par la maire de Paris, Anne Hidalgo, en début d’année, la guerre fait rage entre automobilistes et cyclistes. A coup de : « ils nous volent nos quais de seine » d’un coté, et de : « ils nous polluent l’air avec leurs hydrocarbures » de l’autre, chaque camp semble braquer sur ses positions dans un climat délétère qui n’aurait rien à envier à une bataille de Game of Thrones. Winter is definitely coming. Pourtant le temps presse, et ce n’est pas dame nature qui viendra nous contredire.
A l’occasion de la 4ème édition de la Journée sans voiture à Paris qui se déroule ce dimanche 16 septembre, Veloretti, un fabricant de bicyclettes venu d’Amsterdam lance avec son agence G Unit, l’opération « Du volant au vélo » pour encourager les automobilistes parisiens à s’y mettre. Et autant dire que la start-up indépendante n’a pas fait dans la dentelle : elle a transformé 5 millions de plaques d’immatriculation de véhicules d’Ile de France en autant de codes promotion utilisables sur leur site internet, offrant ainsi à chaque propriétaire de voiture 20% sur un vélo fait main.
Paris, en attendant Londres et Berlin ?
« À nos yeux, c’est bien plus qu’une promo, c’est une opération pro-mobilité », explique Ferry Zonder, fondateur de Veloretti. « Il s’agit de soutenir Paris et ses habitants à passer à un moyen de transport plus propre, plus abordable, plus rapidement. Si on peut donner un coup de pouce et faire que chaque Parisien qui possède une voiture devienne aussi le propriétaire d’un vélo, il n’y a pas de doute, demain Paris sera bel et bien la nouvelle Amsterdam ».
Avec cette campagne, la marque espère aussi se faire connaître davantage en dehors des frontières des Pays-Bas où elle réalise 60% de ses ventes. Si l’opération est concluante à Paris, elle se dit prête à l’étendre à d’autres capitales européennes telles que Londres ou Berlin.
Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour la planète
Pour les plus sceptiques d’entres vous, il est bon de se rappeler quelques avantages à troquer son volant contre un guidon -en toute objectivité bien sûr ! Dans Paris, la vitesse moyenne d’une voiture est de 14 km/h, celle du vélo est de 15 km/h -tout ça pour ça. En région parisienne, une personne sur quatre passe chaque semaine entre 30 minutes et une heure à chercher une place de stationnement -pour autant de crise de nerf. Conclusion : sur des distances inférieures à 5 km, le vélo est toujours plus performant en ville que la voiture. On continue ?
Malgré les dernières réticences, le camp des deux roues semble en train de s’imposer. En témoigne les nombreuses initiatives lancés à droite à gauche par des start-up toujours plus éco responsableq. Nous vous parlions déjà, le 4 septembre dernier, d’une initiative lancé par Cyclofix, une entreprise de réparation de vélo à la demande. Celle ci avait décidé de s’attaquer -avec humour- aux épaves de vélos délaissés dans les rues parisiennes tout en redonnant l’envie aux passants d’enfourcher leur scelle. Quand on sait que faire 10 km de vélo par jour au lieu de prendre sa voiture permet d’économiser 700 kg de CO2 en un an, c’est comme joindre l’utile à l’agréable. Et puis comme chantaient Yves Montand ou Joe Dassin -au choix- la vie est toujours plus belle à bicyclette.
Une journée qui a inspiré une autre marque que l’on n’attendait pas forcément sur cette thématique mais qui ose et se fend d’un coup média en affichage, signé de l’agence Havas. Point S, spécialiste du pneu et de l’entretien auto, incite en effet, ses clients à laisser leur voiture au garage (jouant sur le mot et le lieu) le 22 septembre dédié à la Journée Mondiale sans voiture*. « Notre stratégie de conquête vise à faire sourire le client », confirme dans la présntation, Joël Arandel, Directeur marketing de Point S « Cette campagne s’inscrit dans une série d’affiches au ton humoristique lancée tout au long de l’année à l’occasion de dates clés telles que La nuit des étoiles, le vendredi 13, etc. Et nous osons même rebondir sur la Journée Mondiale sans voiture ! ».
Ces deux prises de parole issus de deux univers distincts et qui jouent la proximité et l’engagement sur fond d’environnement, montrent que les marques -même s’il y a évidemment derrière leur démarche « sympathico-écolo-citoyenne » des objectifs mercantiles ou de notoriété- commencent à s’impliquer dans ce sujet de société et à apporter des solutions au consommateur. Un écho à point nommé une semaine après la #MarchepourleClimat qui a réunit des dizaines de milliers de personnes en France.
* Créée en 1998, la Journée Mondiale sans voiture est devenue un levier dans de nombreuses villes pour mener des campagnes de sensibilisation aux enjeux de la mobilité et de la pollution urbaine par les moteurs thermiques.