8 octobre 2018

Temps de lecture : 2 min

2018, annus horribilis pour Facebook

Mark Zuckerberg doit avoir hâte de tourner la page 2018. Empêtré dans les affaires et les scandales depuis le printemps, le boss de Facebook a dû faire face à un véritable sentiment de rejet envers son réseau social au fil des mois. Retour sur une année horrible… qui n’est pas terminée !

Mark Zuckerberg doit avoir hâte de tourner la page 2018. Empêtré dans les affaires et les scandales depuis le printemps, le boss de Facebook a dû faire face à un véritable sentiment de rejet envers son réseau social au fil des mois. Retour sur une année horrible… qui n’est pas terminée !

Première déflagration en mars : la société britannique Cambridge Analytica est accusée d’avoir eu accès aux données personnelles de millions d’utilisateurs de Facebook, utilisées sans leur consentement. Le réseau social, mais aussi la Maison Blanche, sont éclaboussés. « Sans Cambridge Analytica, il n’y aurait pas eu de Brexit », ose même le lanceur d’alerte Christopher Wylie à l’origine de la révélation du scandale.

En mars toujours, l’ONU accuse Facebook d’avoir « joué un rôle déterminant » dans la crise des Rohyngias en Birmanie. Dans ce pays ouvert sur l’extérieur depuis peu, le réseau social utilisé par 30 millions de personnes (sur une population de 52 millions), est accusé de ne pas avoir empêché la diffusion de messages de haine envers la minorité musulmane, et même d’avoir censuré des contenus antiracistes par le jeu des signalements en masse et de son algorithme.

Alors le même mois, les premiers appels à la suppression des comptes Facebook arrivent sur Twitter avec la création du hashtag #DeleteFacebook. Tandis que dès avril, Mark Zuckerberg est interrogé au Sénat américain, reconnaissant au terme des cinq heures d’audition, plusieurs erreurs mais peinant à convaincre l’audience notamment sur la question qui fâche : l’utilisation des données personnelles des utilisateurs de la plateforme. Plus de vingt fois, il se contentera de répondre d’un pauvre : « mon équipe va revenir vers vous ».

Un modèle économique obsolète ?

La fin du printemps offre un peu de répit… avant un été chargé. Le 26 juillet, les polémiques et des résultats pas aussi bons qu’attendus par les analystes (malgré une hausse du bénéfice net de 31% et du chiffre d’affaires de 42% !) provoquent une déflagration boursière : – 20% le matin du 26 juillet, soit pas loin de 100 milliards de valorisation boursière envolée en une séance ! Le pire gadin de l’histoire de Wall Street. Fin août, Donald Trump s’y met. Le président américain pousse un coup de gueule, accusant Facebook (comme Google et Twitter) de manque d’impartialité dans la diffusion des informations.

L’entrée dans l’automne est tout aussi délicate. Le 25 septembre : Kevin Systrom et Mike Krieger, les deux fondateurs d’Instagram (qui appartient à Facebook depuis 2012), annoncent leur départ. On soupçonne un conflit avec le big boss. Ils sont remplacés par Adam Mosseri, un homme de confiance de l’ancien étudiant d’Harvard. Enfin, il y a quelques jours à peine, on apprenait qu’un groupe de hackers avait pris le contrôle de 50 millions de compte. Une faille de sécurité, réparée depuis, était en cause.

Et ce n’est peut-être pas fini ! Il reste encore près de trois mois avant de boucler l’année et « Zuck » sait que son joujou va être scruté à la loupe. Notamment à l’occasion des élections de mi-mandat aux USA, courant novembre. Facebook est attendu au tournant et n’a pas droit à l’erreur. Mais au-delà de la succession de scandales et de polémiques, c’est le modèle économique de Facebook, qui compile des tonnes de données personnelles sur ses deux milliards d’utilisateurs -sa monnaie d’échange avec des entreprises extérieures- qui semble aujourd’hui obsolète.

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