WNP profite d’Halloween pour dévoiler sur Snapchat un filtre original et pointer une maladie trop méconnue. Conçue pour l’association Vaincre Noma, l’opération 100% numérique relève le défi : révéler ce fléau sans jamais le représenter. Aux utilisateurs d’y prêter leur visage…
Les déguisements de monstres font leur grand come back, ce 31 octobre ! Avec un certain succès même si Halloween, ses vampires, ses squelettes et ses fantômes seront très vite oubliés, dès le lendemain matin. Mais cette année, le grand public va découvrir un monstre qui, malheureusement, lui, est bien réel. Un vrai fléau qui tue des enfants de 2 à 6 ans après leur avoir dévoré le visage. Ce monstre, s’appelle Noma.
Pour sensibiliser le grand public à cette maladie peu connue car très difficile à montrer -les images sont en général floutées ou censurées-, WNP s’est associée à Snapchat et à NKI studio pour créer une Lens permettant à chacun de découvrir son propre visage dévoré par la maladie. Un dispositf expérentiel réalisé pour le compte de l’association Vaincre Noma. Ou comment détourner les fonctionnalités de la célèbre application pour transmettre un message fort sur une fatalité qui n’est ni virtuelle, ni éphémère.
Pour faire l’expérience, flashez ce snapcode.
Nicolas de Saint Pierre, président de l’association Vaincre Noma, et Marion Thiéry, directrice de création de WNP, nous racontent cette activation « Snapophile » pour mieux parler de cette terrible maladie.
IN : pouvez-vous nous parler du Noma et de l’action de votre association ?
Nicolas de Saint Pierre : le plus abominable avec cette maladie est qu’elle et se développe très rapidement, principalement chez les enfants de 2 à 6 ans souffrant de mal nutrition, et avec un taux de mortalité estimé à 80%. Elle reste donc très méconnue des habitants des régions concernées. C’est pour pallier ce manque de notoriété que nous intervenons en amont car, paradoxalement, elle reste facile à soigner. Des médicaments sous forme d’antibiotique existent et sont même disponibles sur place, mais les mères n’ont tout simplement pas le réflexe, ni le temps d’agir, car elles ignorent, pour la majorité, l’existence de cette maladie. Nous voulons donc les sensibiliser et former les acteurs de la santé sur la question afin d’éradiquer le fléau.
IN : que cherchez-vous à accomplir avec cette prise de parole 100% réseaux sociaux ?
Marion Thiéry : tout le défi de cette campagne est de faire connaître cette maladie sans la représenter. Nous voulions éviter une diffusion massive d’images choquantes sur les réseaux sociaux. C’est pourquoi nous avons demandé à ce que les SnapAd renvoient uniquement aux comptes de personnes majeurs tandis que notre claim -mettre un visage sur le Noma, c’est déjà le combattre- est un call to action invitant chacun à faire l’expérience sans pour autant diffuser d’images qui puissent choquer le grand public. Le comble aurait été d’être catalogué de racoleur et ainsi ne générer aucune adhésion autour de notre projet. D’où l’intérêt de jouer sur l’allégorie du monstre. Montrer la violence de la maladie tout en restant dans la libre interprétation.
IN : pourquoi avez-vous choisi Snapchat ?
M.T. : nous nous sommes tournés vers Snapchat car l’expérience individuelle qui y est proposée permet de bien gérer ses publications. De plus, tout le concept de l’appli et d’utiliser des filtres pour déformer son visage. Sauf que pour les utilisateurs, cette transformation est éphémère, au contraire des victimes de cette maladie. Mais notre objectif n’était pas de toucher une cible jeune. Les utilisateurs de Snapchat sont d’ailleurs plus vieux que l’on ne le pense -48,6% ont entre 24 et 54 ans.
IN : l’idée d’une prise de parole à l’occasion d’Halloween était elle en amont du projet ou est-ce votre concept créatif qui vous a imposé ce choix ?
M.T. : cette volonté n’était pas au coeur de l’opération. Mais comme nous cherchons à donner de la visibilité à cette maladie, cette actualité permet une meilleure couverture médiatique. Cela fait plusieurs campagnes pour Vaincre Noma que nous mettons en place autour de ce fil narratif composé d’une image du monstre qui dévore les visage des enfants. Ce contexte temporel et événementiel et ce qu’il induit est donc au coeur de notre storytelling.